Génération X, Y et C : 3
visions du monde différentes, 1 même combat !
Tout le monde ne sait pas à quoi correspondent
ces lettres. Je vais donc vous expliquer rapidement ce qu’on appelle génération
X, Y et C.
La génération X regroupe les personnes qui sont
nés entre 1959 et 1981. La Génération X était, à l’origine, connue sous le nom
génération Baby Bust, en raison du faible taux de natalité par comparaison à la
période précédente du Baby-boom.
La génération Y est celle des personnes nées
entre 1981 et 1996. C’est la génération des « digital natives » qui
ont grandi au même rythme que s’est développé internet et l’accès aux
ordinateurs. Cette génération est parfois surnommée Génération Peter
Pan, qui, en l’absence de rites de passage à l’âge adulte, ne construit pas
d’identité ou de culture d’adulte spécifique.
Enfin, on trouve la génération C
(Communication, Collaboration, Connexion et Création), plus communément appelé
Z, afin de respecter l’ordre précédemment établi. Ceux qui la composent sont
nés autour des années 1996. C’est une génération qui a grandi avec la
technologie mais surtout avec le Web Social et le rythme effréné du
développement du net. C’est une génération connectée en permanence.
D’un point de vue démographique, historique et
sociologique, de nombreuses choses opposent ces générations. Nous allons dans
cet article nous focaliser sur l’aspect marketing et managérial de l’opposition
inévitable qui forcent ces 3 générations à collaborer sans pour autant se
comprendre.
Comprenons tout d’abord la
génération X :
Cette génération n’était pas ou peu connectée. Pour
réussir dans la vie, on s’accrochait à un poste étant donné la précarité du
marché de l’emploi et on tentait de gravir les échelons.
En effet, monter sa boite n’était pas chose aisée. Les
affaires étaient souvent familiales et construire une véritable
« success story » relevait de l’exploit et de la chance. La
communication était beaucoup plus lente et très centralisée.
Aucune réussite à court ou moyen terme n’était
envisageable. Si l’on décidait de se lancer, on savait qu’on était parti pour
des dizaines années avant de bâtir une grosse société. C’est d’ailleurs les
affaires familiales datant d’autour de 45 qui ont connu la plus grande
réussite. Ceux qui ont su tirer leur épingle du jeu ont aussi investi dans l’immobilier
et les terrains. La Télévision représentait l’avancée technologique par
excellence. Mais l’information était bien souvent filtrée et lente. Cette
génération s’est aussi battue pour ses libertés et les a obtenues avec
brio. La vie n’était pas un long fleuve tranquille mais tout était
relativement prévisible et n’allait pas trop vite.
Mais à partir des années 80, la technologie commence à
se développer à un rythme exponentiel. Cette génération n’est pas encore
dépassée car pour elle, tout ce remue-ménage se tassera bien vite. Internet et
l’ordinateur, c’est fait pour les ingénieurs de la NASA et les illuminés.
Erreur, car internet et la technologie deviennent accessibles
au grand public et abordables financièrement. La génération Y, qui a grandi au
même rythme que ces innovations, débarque sur le marché du travail et comprend
parfaitement les enjeux économiques qui en découlent. Cette génération n’hésite
pas à bousculer tous les codes dans l’entreprise, n’imagine pas rester
toute sa vie dans la même boite, est connectée en permanence et comprend que
gagner de l’argent sur le net peut se faire beaucoup plus rapidement qu’aucune
entreprise ne l’avait fait auparavant. Le marché de l’emploi étant bien plus
que morose, les études se rallongent et l’ordinateur s’invite dans le
quotidien.
La Génération Y
Cette génération Y est celle qui pose le plus de
problème à la génération X. Elle remet tout en cause, détruit les modèles de
management existant, révolutionne la manière classique de vendre un produit
et privilégie la créativité, l’innovation, et le culot. Ceux de la
génération précédente ne comprennent pas ces nouvelles valeurs, cette nouvelle
façon de penser. Ce mode de communication qui auparavant ne pouvait fonctionner
autrement que verticalement part désormais dans tous les sens. L’efficacité
devient beaucoup plus importante que l’ancienneté.
La première ligne de défense de la gen X est
d’ailleurs de remettre en cause le manque d’expérience latent de cette relève.
La critique est commune et c’est seulement en gagnant du temps de cette manière
qu’elle s’achète un peu de répit. La génération X a bien souvent du mal à
comprendre la génération Y et vice versa.
Mais les écoles ne sont plus les mêmes, le temps n’est
plus le même. Une stratégie qui fonctionnait il y a 20 ou même 10 ans est vouée
à l’échec aujourd’hui. Les nouveaux riches ont la trentaine et n’ont pas
attendu 70 ans pour devenir aussi influents que le président. Mais cette
génération Y ne veut pas remplacer la génération X ni prendre leur place aux
employés. Elle aimerait juste que sa voix soit entendue et que la justesse
de ses stratégies modernes s’allie avec l’expérience des méthodes
traditionnelles.
La génération Y sait s’adapter et est multitâches.
Il ne faut plus la catégoriser dans un emploi ou une compétence.
Si les managers ou patrons de la génération X
comprennent ce nouveau phénomène, ils réussiront à s’imposer comme leader sur
le marché. Ceux qui résistent n’ont alors rien compris
. La génération Y est bien plus proactive. Le rôle de la
génération X ne doit pas être de la changer mais de la rationnaliser et la
canaliser. Attention, il ne faut pas non plus la brider.
Enfin, la génération Y ne cherche pas qu’on lui fasse
des remontrances sur son âge, expérience, formations etc. Elle veut simplement
prouver son efficacité. La seule chose qui compte c’est d’être le plus
performant et ce peu importe la manière, et attend en retour des
responsabilités. Elle ne comprendrait pas d’accorder ces responsabilités à
d’autres avec pour excuse l’âge ou l’expérience.
Mais il y a peu de chance pour qu’elle se laisse
faire. Beaucoup de managers sont d’ailleurs en train de s’arracher les cheveux.
Et le meilleur moyen de résister à « Gen Y » c’est d’y céder.
La génération C (Z)
Enfin il y a la génération C ou Z. La Gen Z à venir
est hyper connectée. Elle a grandi avec les réseaux sociaux. Elle ne
comprend pas la communication verticale qui existait au sein d’une entreprise.
Avec elle, plus de temps à perdre. Les entretiens ou réunions se feront en
ligne. L’espace physique sera explosé car le travail pourra se faire de
n’importe où. Il n’y aura plus de barrière entre vie personnelle et vie
professionnelle. Il n’y aura plus de notion d’heures de travail. Tout sera
mélangé dans un monde où les plateformes sociales régissent le quotidien.
Paradoxalement, cette génération qui maîtrise à la
perfection les rouages du Web Social recherchera plus de sécurité. Elle aura la
sensation de débarquer dans un monde où tout est fait. Elle cherchera une
certaine stabilité et à se rassurer pour son avenir. Mais cette stabilité ne se
fera pas sans l’apport des nouvelles technologies. Travailler ne se fera pas
sans un Web ouvert et social
.
Le plus difficile pour cette génération, c’est qu’elle
doit se débrouiller seule car le système éducatif ne les prépare pas
« encore » à tous ces changements qui ont DEJA eu lieu. Ils
ont grandi dans un monde scolaire qui ne correspond pas à l’univers
professionnel actuel et futur. Il faudra certainement attendre la
suivante pour un tel changement. Rien n’a été prévu pour les préparer à ces
bouleversements et le seul repère vient d’une partie de leurs ainés qui ont su
s’adapter.
Finalement, il semble logique que ce soit ces 3
générations main dans la main qui redéfinissent la manière dont on étudie et
travaille aujourd’hui. La vitesse folle, à laquelle le net s’est développé, n’a
pas laissé le temps nécessaire pour anticiper ces révolutions. C’est pourquoi
dans l’entreprise de demain, chaque génération devra apporter sa pierre à
l’édifice et ne pourra avancer sérieusement sans l’autre. Mais comment
pouvait-il en être autrement dans un monde 2.0 où la collectivité prime
sur les hiérarchies ?
Bravo!
RépondreSupprimerApprenons avant tout à travailler ensemble
Bravo!
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