mardi 25 août 2015

Génération X, Y et C : 3 visions du monde différentes, 1 même combat !

Génération X, Y et C : 3 visions du monde différentes, 1 même combat !
Tout le monde ne sait pas  à quoi correspondent ces lettres. Je vais donc vous expliquer rapidement ce qu’on appelle génération X, Y et C.
La génération X regroupe les personnes qui sont nés entre 1959 et 1981. La Génération X était, à l’origine, connue sous le nom génération Baby Bust, en raison du faible taux de natalité par comparaison à la période précédente du Baby-boom.
La génération Y est celle des personnes nées entre 1981 et 1996. C’est la génération des « digital natives » qui ont grandi au même rythme que s’est développé internet et l’accès aux ordinateurs. Cette génération est parfois surnommée Génération Peter Pan, qui, en l’absence de rites de passage à l’âge adulte, ne construit pas d’identité ou de culture d’adulte spécifique.
Enfin, on trouve la génération C (Communication, Collaboration, Connexion et Création), plus communément appelé Z, afin de respecter l’ordre précédemment établi. Ceux qui la composent sont nés autour des années 1996. C’est une génération qui a grandi avec la technologie mais surtout avec le Web Social et le rythme effréné du développement du net. C’est une génération connectée en permanence.

D’un point de vue démographique, historique et sociologique, de nombreuses choses opposent ces générations. Nous allons dans cet article nous focaliser sur l’aspect marketing et managérial de l’opposition inévitable qui forcent ces 3 générations à collaborer sans pour autant se comprendre.



Comprenons tout d’abord la génération X :
Cette génération n’était pas ou peu connectée. Pour réussir dans la vie, on s’accrochait à un poste étant donné la précarité du marché de l’emploi et on tentait de gravir les échelons.
En effet, monter sa boite n’était pas chose aisée. Les affaires étaient souvent familiales et construire une véritable « success story » relevait de l’exploit et de la chance. La communication était beaucoup plus lente et très centralisée.
Aucune réussite à court ou moyen terme n’était envisageable. Si l’on décidait de se lancer, on savait qu’on était parti pour des dizaines années avant de bâtir une grosse société. C’est d’ailleurs les affaires familiales datant d’autour de 45 qui ont connu la plus grande réussite. Ceux qui ont su tirer leur épingle du jeu ont aussi investi dans l’immobilier et les terrains. La Télévision représentait l’avancée technologique par excellence. Mais l’information était bien souvent filtrée et lente.  Cette génération s’est aussi battue pour ses libertés et les a obtenues avec brio. La vie n’était pas un long fleuve tranquille mais tout était relativement prévisible et  n’allait pas trop vite.
Mais à partir des années 80, la technologie commence à se développer à un rythme exponentiel. Cette génération n’est pas encore dépassée car pour elle, tout ce remue-ménage se tassera bien vite. Internet et l’ordinateur, c’est fait pour les  ingénieurs de la NASA et les illuminés.
Erreur, car internet et la technologie deviennent accessibles au grand public et abordables financièrement. La génération Y, qui a grandi au même rythme que ces innovations, débarque sur le marché du travail et comprend parfaitement les enjeux économiques qui en découlent. Cette génération n’hésite pas à bousculer tous les codes dans l’entreprise, n’imagine pas rester toute sa vie dans la même boite, est connectée en permanence et comprend que gagner de l’argent sur le net peut se faire beaucoup plus rapidement qu’aucune entreprise ne l’avait fait auparavant. Le marché de l’emploi étant bien plus que morose, les études se rallongent et l’ordinateur s’invite dans le quotidien.
 La Génération Y
Cette génération Y est celle qui pose le plus de problème à la génération X. Elle remet tout en cause, détruit les modèles de management existant, révolutionne la manière classique de vendre un produit et privilégie la créativité, l’innovation, et le culot. Ceux de la génération précédente ne comprennent pas ces nouvelles valeurs, cette nouvelle façon de penser. Ce mode de communication qui auparavant ne pouvait fonctionner autrement que verticalement part désormais dans tous les sens. L’efficacité devient beaucoup plus importante que l’ancienneté.
La première ligne de défense de la gen X est d’ailleurs de remettre en cause le manque d’expérience latent de cette relève. La critique est commune et c’est seulement en gagnant du temps de cette manière qu’elle s’achète un peu de répit. La génération X a bien souvent du mal à comprendre la génération Y et vice versa.
Mais les écoles ne sont plus les mêmes, le temps n’est plus le même. Une stratégie qui fonctionnait il y a 20 ou même 10 ans est vouée à l’échec aujourd’hui. Les nouveaux riches ont la trentaine et n’ont pas attendu 70 ans pour devenir aussi influents que le président. Mais cette génération Y ne veut pas remplacer la génération X ni prendre leur place aux employés. Elle aimerait juste que sa voix soit entendue et que la justesse de ses stratégies modernes s’allie avec l’expérience des méthodes  traditionnelles.
La génération Y sait s’adapter et est multitâches. Il ne faut plus la catégoriser dans un emploi ou une compétence.
Si les managers ou patrons de la génération X comprennent ce nouveau phénomène, ils réussiront à s’imposer comme leader sur le marché. Ceux qui résistent n’ont alors rien compris . La génération Y est  bien plus proactive. Le rôle de la génération X ne doit pas être de la changer mais de la rationnaliser et la canaliser. Attention, il ne faut pas non plus la brider.
Enfin, la génération Y ne cherche pas qu’on lui fasse des remontrances sur son âge, expérience, formations etc. Elle veut simplement prouver son efficacité. La seule chose qui compte c’est d’être le plus performant et ce peu importe la manière, et attend en retour des responsabilités. Elle ne comprendrait pas d’accorder ces responsabilités à d’autres avec pour excuse l’âge ou l’expérience.
Mais il y a peu de chance pour qu’elle se laisse faire. Beaucoup de managers sont d’ailleurs en train de s’arracher les cheveux. Et le meilleur moyen de résister à « Gen Y » c’est d’y céder.
 La génération C (Z)
Enfin il y a la génération C ou Z.  La Gen Z à venir est hyper connectée. Elle a grandi avec les réseaux sociaux. Elle ne comprend pas la communication verticale qui existait au sein d’une entreprise. Avec elle, plus de temps à perdre. Les entretiens ou réunions se feront en ligne. L’espace physique sera explosé car le travail pourra se faire de n’importe où. Il n’y aura plus de barrière entre vie personnelle et vie professionnelle. Il n’y aura plus de notion d’heures de travail. Tout sera mélangé dans un monde où les plateformes sociales régissent le quotidien.
Paradoxalement, cette génération qui maîtrise à la perfection les rouages du Web Social recherchera plus de sécurité. Elle aura la sensation de débarquer dans un monde où tout est fait. Elle cherchera une certaine stabilité et à se rassurer pour son avenir. Mais cette stabilité ne se fera pas sans l’apport des nouvelles technologies. Travailler ne se fera pas sans un Web ouvert et social .
Le plus difficile pour cette génération, c’est qu’elle doit se débrouiller seule car le système éducatif ne les prépare pas « encore » à tous ces changements qui ont DEJA eu lieu. Ils ont grandi dans un monde scolaire qui ne correspond pas à l’univers professionnel actuel et futur.  Il faudra certainement attendre la suivante pour un tel changement. Rien n’a été prévu pour les préparer à ces bouleversements et le seul repère vient d’une partie de leurs ainés qui ont su s’adapter.

 Finalement, il semble logique que ce soit ces 3 générations main dans la main qui redéfinissent la manière dont on étudie et travaille aujourd’hui. La vitesse folle, à laquelle le net s’est développé, n’a pas laissé le temps nécessaire pour anticiper ces révolutions. C’est pourquoi dans l’entreprise de demain, chaque génération devra apporter sa pierre à l’édifice et ne pourra avancer sérieusement sans l’autre. Mais  comment pouvait-il en être autrement dans un monde 2.0 où la collectivité prime sur les hiérarchies ? 

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