mardi 15 avril 2014

Après la génération Y, les entreprises vont devoir intégrer la génération Z

L'édition 2014 des trophées RH récompense agences et employeurs dans six catégories. Intégrer les usages liés aux nouvelles technologies, attirer les jeunes générations… font partie des nouveaux défis des entreprises.


Plus de 80 dossiers ont été présentés par les 14 agences membres de l'Association des agences conseil en communication pour l'emploi (ACCE) pour l'édition 2014 du grand prix de la créativité RH, organisé par l'Association des agences conseils en communication pour l'emploi en partenariat avec Le Figaro économie, Cadremploi, l'Association nationale des DRH (ANDRH) et Communication & Entreprise.


Des jurys composés de professionnels, de directeurs des res­sources humaines membres de l'ANDRH, de directeurs de communication membres de Communication Entreprise, d'étudiants en master 2 communication et ressources humaines du Celsa et de l'Iscom se sont réunis en mars pour retenir 3 nominés dans chacune des six catégories du grand prix de la créativité RH: marque employeur/dispositif 360°; communication de recrutement ; communication interne ; communication responsable ; communication digitale ; communication événementielle.
«Les entreprises doivent valoriser la marque employeur en ces périodes difficiles. Elles vont de plus en plus devoir faire preuve d'une grande créativité aussi bien en interne qu'en externe pour motiver leurs collaborateurs et convaincre les talents de les rejoindre», explique Didier Pitelet, président de l'Association des agences conseil en communication pour l'emploi.

Car le rapport des Français au travail et à l'emploi change. Les crises qui se sont succédé depuis août 2008 ont transformé le monde. La révolution numérique métamorphose de manière spectaculaire tous les secteurs et tous les métiers.

Un contact direct avec les managers

«Le monde professionnel est comme jamais impacté, influencé par des causes exogènes à l'entreprise et voit tous les modèles évoluer, être parfois remis en cause: management, autorité, communication, constate Didier Pitelet. Les entreprises vont devoir renouer avec l'enthousiasme, l'énergie et faire preuve d'imagination pour attirer et retenir les jeunes.»
Après la génération Y, une nouvelle génération baptisée «génération Z», les mutants, va bousculer les habitudes et les codes du travail.
«Ces jeunes gens sont nés après 1995. Ils seront sur le marché du travail dans quatre à cinq ans. La crise économique n'est pas un sujet pour eux dans la mesure où c'est leur cadre de vie depuis toujours. Ils en sont les enfants comme ils sont les enfants du monde numérique. Ils sont nourris de la culture Internet. Les entreprises vont vivre une véritable révolution sociologique», poursuit Didier Pitelet.

Pianotant sur leur mobile, jonglant avec leur tablette, ces jeunes hommes et femmes ne font pas la différence entre vie privée et vie professionnelle. Ils ont passé des heures sur les réseaux sociaux. Ils sont à la fois pragmatiques et sans tabou.
«Ils souhaitent avoir un contact direct avec les managers, y compris ayant les plus importantes responsabilités dans l'entreprise. Ils auront une attitude plus créative que leurs aînés», affirme Didier Pitelet. Refusant les rapports d'autorité qui fonctionnent aujourd'hui dans les entreprises, ils souhaitent entretenir des relations plus personnelles et plus directes avec les dirigeants. «Les employeurs vont devoir gagner leur confiance et faire l'effort de décoder leurs codes sans a priori», résume Didier Pitelet. Le temps où le ­salarié s'engageait en faveur d'une entreprise qui lui offrait un emploi permanent et une réelle sécurité est définitivement révolu. Le ­besoin irrésistible d'affirmer ses envies personnelles va devenir la règle. Les nouveaux salariés se ­rêvent en stratèges de leur vie ­professionnelle.

«Ces bouleversements expliquent pourquoi la marque employeur va devoir évoluer pour jouer un rôle de plus en plus important dans les quinze années à venir»

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