mercredi 20 mai 2015

La carte bancaire cherche à contrer la fraude en ligne

La carte bancaire cherche à contrer la fraude en ligne

11 % des transactions, 60 % de la fraude


L’imagination des pirates informatiques n’a pas de limite pour capter les données de paiements des particuliers. Heureusement, celle des concepteurs de cartes bancaires non plus.
Oberthur Technologies, l’un des leaders mondiaux de la sécurité numérique, et le groupe BPCE devaient annoncer, mercredi 20 mai, la création d’une nouvelle carte, conçue comme une arme anti-fraude.

Sa particularité ? Un écran miniature logé au dos permet de changer régulièrement le cryptogramme – les fameux trois chiffres exigés lors d’une transaction en ligne.
« En renouvelant ce code toutes les heures ou toutes les quarante-cinq minutes, nous réduisons la fenêtre d’opportunité pour les fraudeurs. Nos études montrent qu’entre le moment où une carte est piratée, en magasin ou sur Internet, et son usage frauduleux, il se passe entre dix et trente jours », relate Eric Duforest, en charge de l’activité paiement chez Oberthur Technologies.
Cette nouvelle technologie – une première mondiale selon ses concepteurs qui en attendent beaucoup – est transparente pour le porteur de carte ou le e-marchand. Seule la banque doit adapter ses serveurs afin de reconnaître le code dynamique.

A partir du mois de septembre, cette carte va être testée par 1 000 clients des Banques populaires et des Caisses d’épargne, en région parisienne, en Normandie ou encore dans le Limousin.
« Cette technologie est extrêmement prometteuse. Mieux sécuriser les achats à distance est l’une de nos priorités, tout en gardant la simplicité d’usage pour nos clients », plaide Nicolas Chatillon, directeur du développement transverse pour le groupe BPCE.
En France, selon les données de l’Observatoire de la sécurité des paiements, les opérations à distance représentaient 11 % des transactions réalisées par carte en 2013, mais concentraient 60 % de la fraude.
Pour tenter d’y remédier, les banques françaises, qui prennent en charge une large partie du coût lié aux malversations, ont développé le protocole dit « 3D Secure », où un code est envoyé par SMS pour valider une transaction. Mais ce dispositif ne couvre que 30 % des paiements à distance en France et ne concerne pas les sites étrangers.

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