mercredi 16 avril 2014

Guillaume Sarkozy : "Les réseaux de soin ? Un bon moyen de réduire les dépenses de santé"

Tous les lundis à 12h30, un grand décideur répond à vos questions sur l'actualité économique et sociale du monde et sur son actualité propre. Cette semaine, Guillaume Sarkozy, délégué général de Malakoff Médéric, était l'invité de la Tribune des Décideurs.
Guillaume Sarkozy, délégué général de Malakoff Médéric, était cette semaine l'invité de La Tribune des Décideurs.  Un nom familier, pour une entreprise qui l'est moins. Pourtant, Malakoff Médéric équipe plus de deux millions de Français en complémentaire santé : 
" Malakoff Médéric est un groupe paritaire, dont la gouvernance est à moitié nommée par les syndicats et l'autre moitié par le Medef. Ça prend du temps mais c'est efficace. Nous gérons deux métiers, la retraite complémentaire, et la mutuelle, la complémentaire santé."

Un secteur directement touché par le plan drastique d'économies annoncé par Manuel Valls, qui entend économiser 11 milliards dans la protection sociale. Mais est-ce seulement possible? 

"Le domaine de la santé, en France, c'est 240 milliards d'euros de dépenses, de remboursement de santé, qui profitent à 65 millions de Français et font vivre plusieurs millions de professionnels sans qu'il y ait véritablement de contrôle, de système d'organisation, de systèmes d'orientation. On peut donc certainement faire des économies importantes."

"Il est dangereux de plafonner les garanties" 

Guillaume Sarkozy a même quelques pistes pour les réaliser : 
"La sécurité sociale organise la solidarité, mais ne peut  as contractualiser avec l'offre de soin. Les assureurs complémentaires peuvent négocier pour leurs clients : c'est ce qu'on appelle la politique des réseaux de soins, comme nous l'avons fait pour l'optique. Grâce à cela, nos clients payent leurs lunettes 30% moins chères que les autres.  " 
"C'est l'Etat qui est légitime pour déterminer le périmètre de la solidarité. Mais en tant que citoyen, j'attends qu'il le fasse sans déficit. Une fois que l'Etat aura décidé ce que la Sécu doit rembourser, les assureurs complémentaires répondront aux besoins de leurs clients sur le reste. C'est pour cela qu'il est dangereux de plafonner les garanties : cela ne risque que d'augmenter le reste à charge des assurés." 

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