Le premier ministre veut que le
parcours du patient au sein du système de soins soit mieux organisé et
renforcer le rôle du médecin traitant.
Alors qu'il s'agit de trouver 10 milliards
d'économies dans la santé d'ici à 2017, les mesures présentées par
Manuel Valls mercredi restent encore floues. Certes, l'Assurance-maladie
a réussi à maîtriser son budget ces dernières années. Mieux, elle a
dépensé moins que prévu ces deux dernières années! Ces résultats ne sont
toutefois pas automatiquement reproductibles jusqu'en 2017. D'autant
plus que le premier ministre a tracé une ligne rouge: «Ces efforts
seront réalisés, je veux le dire très clairement, sans réduire la prise
en charge des soins, ni leur qualité.»
L'exécutif compte, pour arriver à ses fins, sur la «stratégie nationale de santé» portée par la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine. Cette «SNS» doit être bouclée d'ici l'été. En attendant, elle est encore floue. Pire, la mesure phare du dispositif, à savoir la généralisation du tiers payant chez le médecin d'ici à 2017, risque d'être inflationniste. Elle revient en effet, aux yeux du patient, à pouvoir consulter sans débourser un centime.
Le premier ministre n'en veut pas moins «amplifier les réformes structurelles déjà engagées». Il s'agit en fait de mieux organiser le parcours du patient au sein du système de soins et de renforcer le rôle du médecin traitant. Le passage entre un médecin libéral et l'hôpital manque encore de fluidité, notamment dans l'échange d'informations. Las, il faut pour cela un outil qui manque gravement - et depuis longtemps - au système de santé français: un dossier médical informatisé qui permettrait à chaque praticien de savoir, entre autres, si le patient qu'il a en face de lui a déjà subi les examens qu'il s'apprête à lui ordonner. «Il faut mettre en place d'urgence l'instrument numérique d'informations partagées», milite d'ailleurs Gérard Bapt, député PS rapporteur du budget de la Sécu.
Manuel Valls vise aussi les dépenses en médicaments, grâce notamment «à une consommation plus raisonnée». Ce secteur a déjà été mis à contribution ces dernières années à hauteur d'un milliard d'euros par an et les dépenses ont été infléchies en 2012 et 2013. Une première historique. «Les baisses de prix ont été très musclées. On atteint des limites», reconnaît-on au sein de l'exécutif. Pour autant, ajoute-t-on de même source, «ce genre de mesures devrait être maintenu». Reste-t-il des marges de manœuvre? Oui, sur le développement des médicaments génériques, copies conformes des pilules «de marque». Là encore, même si elle progresse, la France est en retard par rapport à l'Allemagne ou au Royaume-Uni. Le gouvernement veut aussi continuer de lutter contre les actes médicaux redondants «inutiles ou évitables».
L'exécutif compte, pour arriver à ses fins, sur la «stratégie nationale de santé» portée par la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine. Cette «SNS» doit être bouclée d'ici l'été. En attendant, elle est encore floue. Pire, la mesure phare du dispositif, à savoir la généralisation du tiers payant chez le médecin d'ici à 2017, risque d'être inflationniste. Elle revient en effet, aux yeux du patient, à pouvoir consulter sans débourser un centime.
Le premier ministre n'en veut pas moins «amplifier les réformes structurelles déjà engagées». Il s'agit en fait de mieux organiser le parcours du patient au sein du système de soins et de renforcer le rôle du médecin traitant. Le passage entre un médecin libéral et l'hôpital manque encore de fluidité, notamment dans l'échange d'informations. Las, il faut pour cela un outil qui manque gravement - et depuis longtemps - au système de santé français: un dossier médical informatisé qui permettrait à chaque praticien de savoir, entre autres, si le patient qu'il a en face de lui a déjà subi les examens qu'il s'apprête à lui ordonner. «Il faut mettre en place d'urgence l'instrument numérique d'informations partagées», milite d'ailleurs Gérard Bapt, député PS rapporteur du budget de la Sécu.
Lutter contre les actes médicaux redondants
Le gouvernement compte aussi beaucoup sur la chirurgie ambulatoire, qui consiste à accueillir le patient le matin à l'hôpital, à l'opérer dans la journée et à le laisser rentrer chez lui le soir. L'établissement économise ainsi les frais d'hébergement. La France est en retard dans ce domaine par rapport aux pays développés. S'aligner sur les standards internationaux permettrait d'économiser entre 500 millions à court terme et 5 milliards d'euros à long terme.Manuel Valls vise aussi les dépenses en médicaments, grâce notamment «à une consommation plus raisonnée». Ce secteur a déjà été mis à contribution ces dernières années à hauteur d'un milliard d'euros par an et les dépenses ont été infléchies en 2012 et 2013. Une première historique. «Les baisses de prix ont été très musclées. On atteint des limites», reconnaît-on au sein de l'exécutif. Pour autant, ajoute-t-on de même source, «ce genre de mesures devrait être maintenu». Reste-t-il des marges de manœuvre? Oui, sur le développement des médicaments génériques, copies conformes des pilules «de marque». Là encore, même si elle progresse, la France est en retard par rapport à l'Allemagne ou au Royaume-Uni. Le gouvernement veut aussi continuer de lutter contre les actes médicaux redondants «inutiles ou évitables».
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