Environ 700 000 jeunes sont sortis en 2010 du système
scolaire. Les femmes ont été un peu moins au chômage (21%) que leurs
collègues masculins (23%) sur les trois premières années d’insertion.
La période 2010-2013 a été particulièrement difficile pour entrer sur le marché du travail: en cause,la crise financière de 2008 et la crise des dettes souveraines de 2010 qui ont frappé de plein fouet la France. Ceux qui ont terminé leurs études en 2010, ont donc subi une période de chômage plus longue que leurs aînés.
D’autant que cette génération n’a bénéficié de l’intervention publique - comme les emplois d’avenir par exemple - qu’au cours de l’année 2013.
Toujours de fortes disparités entre diplômés et non-diplômés
Le CEREQ souligne particulièrement la dégradation de la situation pour les non-diplômés. «Plus le niveau de formation augmente, plus le risque de chômage diminue» remarque ainsi l’enquête.En effet, certaines formations permettent de se préserver du chômage, notamment pour les diplômés de l’enseignement supérieur dans le domaine santé-social, en médecine, ou pour les titulaires d’un diplôme d’ingénieur. La détérioration de l’insertion professionnelle est limitée pour 76% de ces Bac+5, qui accèdent à un premier emploi en moins de trois mois.
A contrario, les jeunes faiblement diplômés ont vu leurs conditions d’insertion se dégrader lourdement. Leur taux de chômage atteint 48%, ce qui explique que certains aient repris des études en tentant par exemple l’alternance en entreprise.
Pour les titulaires d’un CAP ou d’un BEP en 2010, l’insertion professionnelle a également été difficile. Parmi les diplômés du supérieur court (BTS-DUT), 70% ont tout de même trouvé leur premier emploi en moins de trois mois, mais leur situation est plus difficile que celle de leurs prédécesseurs.
Une légère réduction des inégalités hommes-femmes
Nouveauté mise en lumière par cette étude: les femmes ont été un peu moins au chômage (21%) que leurs collègues masculins (23%) sur les trois premières années d’insertion. Un avantage probablement dû au fait que les femmes ont des diplômes plus élevés que les hommes.Cependant, à diplôme équivalent, elles subissent plus que les hommes le temps partiel contraint, et sont moins souvent embauchées en CDI.
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