Ca bouge dans les sociétés
d’assurances. Alors que pendant des décennies elles n’avaient qu’une
vision contrat et ne connaissaient le client que par son numéro de
police, aujourd’hui, dans la plupart des compagnies, le mot d’ordre est
de se recentrer sur le client.
Dans un contexte hyper-concurrentiel –
notamment dans le secteur de l’assurance de dommages avec la faculté que
donnera la loi Hamon à l’assuré de résilier son contrat d’assurance à
tout moment – les assureurs ont le souci, si possible d’accroître leur
portefeuille, mais surtout de maintenir le nombre de leurs clients.
Autant dire que le nerf de la guerre est
la connaissance client. Des clients qui, de leur côté, sont de plus en
plus exigeants, versatiles, puisqu’un tiers d’entre eux envisage de
changer d’assurance pour un défaut de qualité de service.
Aussi les assureurs ont-ils fait des
efforts d’investissement dans la relation client, en saisissant toutes
les occasions de renforcer cette relation. Elle se fait
traditionnellement par la qualité de l’accueil au téléphone, par
courrier ou courriel. L’accent a justement été mis sur ces relations
dans la société de courtage Assurés Associés : “Lorsqu’un client
nous appelle, il a affaire à un seul interlocuteur. Par ailleurs, nous
expédions 7 000 quittances par an pour 2 500 clients, par courriers
personnalisés, auxquels nous ajoutons des conseils, des informations sur
la règlementation, des propositions de parrainage. Nous proposons même
de la formation pour les créateurs d’entreprise. Le client doit sentir
que nous sommes à son service par notre engagement personnel“, indique Emmanuel Blachez, Gérant de la société.
Mais du côté des compagnies, la plupart d’entre elles sont encore
organisées en silos, frein s’il en est à l’interconnexion entre les
différents services et à l’agrégation des bases de données. Malgré les
progrès observés, le client au téléphone est souvent mis en relation
avec différents services. “Tout devra converger vers une culture
client et les assureurs devront faire preuve d’une volonté stratégique
orientée autour du client. Ils devront notamment passer d’une
segmentation client par l’âge, la géolocalisation, la catégorie socio
professionnelle… à une segmentation comportementale, qui nécessite une
connaissance approfondie du client“, explique Jean-Luc Gambey, Associé Molitor Consult.
L'enjeu est aussi "technique" : les SI assurance sont très orientés contrat. Si l'on ajoute la problématique la détention de portefeuille par les courtiers et les réseaux de distribution, la gestion multi-métier et on enrobe de gestion en marque blanche...
RépondreSupprimerLe mille-feuille devient difficile