Non, l'Etat ne va pas brader EDF. Le ministère des finances, le ministère de l'économie et l'agence des participations de l'Etat (APE) ont démenti, mardi 27 mai, les informations d'un syndicat d'EDF selon lesquelles l'Etat s'apprêterait à vendre 15 % du groupe. Actuellement, l'Etat français détient 84,5 % d'EDF.
Le ministère des finances s'est empressé d'indiquer à l'Agence France-Presse (AFP) qu'il « démentait formellement », ajoutant : « Cela ne vient de nulle part ». L'entourage du ministre de l'économie a déclaré à l'agence Reuters qu'un « tel projet n'[était] pas envisagé ».L'Agence des participations de l'Etat a, quant à elle, qualifié ces informations de « rumeur infondée ». Sollicitée par l'AFP, EDF s'est refusée à tout commentaire dans l'immédiat.
RENFLOUER ALSTOM ?
Fin avril, des informations de presse avaient déjà suggéré une vente par l'Etat d'une partie des parts qu'il détient dans EDF pour renflouer Alstom, fleuron industriel français convoité par General Electric et Siemens.
Juste avant cette avalanche de démentis, le syndicat CFE-CGC de l'énergie a publié un communiqué indiquant que « selon des sources concordantes, l'Etat s'apprête à céder 15 % du service public de l'électricité ». Il dénonçait également « la volonté de l'Etat de brader EDF sur les marchés financiers ».
L'action EDF avait accentué ses pertes en début d'après-midi à la Bourse de Paris, à la suite des informations de la CGC : à 14 h 30, le titre reculait de 1,90 % à 27,10 euros, contre un repli de 0,5 % à la mi-journée. « Le titre accélère sa baisse car apparemment la France va vendre 15 % d'EDF », a commenté un vendeur actions en poste à Paris.
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