Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a atteint 3.626.500 en avril. A ce rythme, le seuil du demi-million de chômeurs supplémentaires depuis l’élection de François Hollande sera atteint cet été.
Tout
juste arrivé rue de Grenelle, le nouveau ministre du Travail, François
Rebsamen, avait bénéficié d’un - petit - état de grâce. Les premiers
chiffres du chômage qu’il a eu à commenter - ceux de mars - ont fait
état d’ une accalmie
sur ce front avec une quasi-stagnation. Le répit a été de très courte
durée. Selon les statistiques officielles publiées ce mercredi à 18
heures, le nombre de chômeurs a repris de plus bel sa croissance le mois
dernier.
En avril, le nombre de
demandeurs d’emploi n’ayant pas du tout travaillé a progressé de
14.800, soit +0,4 % en un mois et +3,5 % en un an, pour atteindre
3.364.100 en métropole (+16.900, soit 3.626.500 sur la France entière).
Sur un an, la hausse est de 3,5 %. A ce rythme, le seuil du demi-million
de chômeurs supplémentaires depuis le début du quinquennat sera atteint
cet été puisqu’on en est déjà à 470.200.
Les plus vieux sont les plus touchés
La
balance a été encore plus négative en avril lorsque l’on prend
également en compte le nombre de chômeurs ayant travaillé dans le mois.
Cela fait maintenant longtemps que le seuil des 5 millions a été dépassé
lorsque l’on intègre les Dom-Tom. En avril, le ministère du travail a
décompté 5.285.600 demandeurs d’emploi de catégorie A, B ou C sur la
France entière. Mais ce seuil est maintenant en passe d’être franchi en
France métropolitaine, avec 4.985.900 chômeurs en A, B ou C, en hausse
de 36.400.
Aucune classe d’âge
n’a été épargnée en avril mais les plus vieux ont été les plus touchés.
Le chômage a progressé chez les jeunes de 0,2 %, chez les 25-49 ans de
0,4 % et chez les seniors de 0,7 %. Les effectifs de chômeurs de longue
durée a poursuivi sa progression. En cumulant les catégories A, B et C,
on arrive au chiffre de 2.114.600, dont plus de la moitié est inscrit au
chômage depuis plus de deux ans.
Au ministère du Travail, on se refuse à sombrer dans le pessimisme. Notant que « ces chiffres reflètent la conjoncture observée en ce début d’année 2014 », la Rue de Grenelle précise dans un communiqué qu’ils « doivent être analysés avec prudence du fait de la forte volatilité mensuelle des données » et « ne dessinent pas encore la tendance du deuxième trimestre ». Et l’on veut se convaincre que « plusieurs tendances de fond »
positives sont à l’oeuvre : un ralentissement du rythme de progression
du chômage et une amélioration sur un an du nombre de jeunes au chômage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire