"Tout peut s'oublier", disait la chanson de Jacques Brel. Paroles que la Cours de Justice de l'Union européenne a fait sienne mardi dernier, en entérinant le droit à l'oubli sur Internet.
Les premiers résultats de cette décision très importante commencent à
se faire jour. Au Royaume-Uni, pays où l'on aime pas être fiché, des
centaines de personnes dont un ancien homme politique, un pédophile et
un médecin, ont
déposé une requête auprès du géant américain Google pour faire
disparaître leurs données personnelles du moteur de recherche, raconte le quotidien britannique The Guardian.
C'est évidemment le moteur de recherche Google, qui détient 90% de parts de marché en Europe, qui s'est retrouvé assailli de requêtes.
Dans les faits, la décision oblige les moteurs de recherche à effacer les liens conduisant à des informations erronées ou périmées. Mais elle prévoit aussi qu'ils n'ont pas à retirer une information "qui est justifiée par l'intérêt général prépondérant à avoir, en raison de l'inclusion dans le résultat des recherches, l'accès à celle-ci".
Dans le cas de l'homme politique ou du pédophile, explique le Guardian, Google pourrait ne pas avoir à répondre favorablement à leurs requêtes respectives. Mais dans de nombreux cas, la décision sera bien plus compliquée à prendre sur des bases objectives.
Google en première ligne
De fait, la Cour de Justice de l'Union européenne considère désormais dans certains cas, que le droit à la vie privée des individus surpasse la liberté des moteurs de recherche de faire remonter des informations sur eux. Même si celles-ci figurent sur un site internet.C'est évidemment le moteur de recherche Google, qui détient 90% de parts de marché en Europe, qui s'est retrouvé assailli de requêtes.
"La décision a des implications importantes sur la façon dont nous traitons les demandes. C'est sur le plan logistique que c'est compliqué, principalement à cause de la diversité des langues concernées et de la nécessité d'un examen attentif. Dés que nous serons en mesure de dire exactement comment cela va fonctionner, ce qui peut prendre plusieurs semaines, nous laisserons savoir nos utilisateurs", a expliqué un porte-parole de Google, cité par le Guardian.
Une question "d'équilibre"
Mercredi, Eric Schmidt, le patron de Google, a critiqué ouvertement la décision de la Cour, parlant d'un "collision entre le droit à l'oubli et le droit de savoir". Selon Google, il s'agit "d'un équilibre". "Google pense, après avoir pris connaissance de lcette décision qui est contraignante, que l'équilibre qui a été dessiné n'est pas le bon," avait expliqué le patron de la firme de Mountain View.Dans les faits, la décision oblige les moteurs de recherche à effacer les liens conduisant à des informations erronées ou périmées. Mais elle prévoit aussi qu'ils n'ont pas à retirer une information "qui est justifiée par l'intérêt général prépondérant à avoir, en raison de l'inclusion dans le résultat des recherches, l'accès à celle-ci".
Dans le cas de l'homme politique ou du pédophile, explique le Guardian, Google pourrait ne pas avoir à répondre favorablement à leurs requêtes respectives. Mais dans de nombreux cas, la décision sera bien plus compliquée à prendre sur des bases objectives.
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