Les Suisses rejettent le salaire minimum à 3300 euros et l'achat de nouveaux avions de chasse
Les électeurs helvétiques ont rejeté à 76,3 % l'introduction d'un
salaire minimum à 4000 francs par mois (environ 3.300 euros) . Ils ont
également refusé à 53,4 % l'achat de 22 avions de chasse suédois Gripen.
Les résultats définitifs de la votation de ce
dimanche ont montré que les Suisses ont rejeté clairement la proposition
des syndicats d'instaurer un salaire
minimum de 22 francs (environ 18 euros) par heure, soit 4.000 francs
(environ 3.300 euros) pour un temps plein mensuel de 42 heures par
semaine. Cette initiative a été rejetée par les partis de droite,
majoritaire au parlement, les milieux patronaux et le conseil fédéral
(gouvernement) qui y voyaient un danger pour l'emploi dans un pays où le
chômage est très faible (3,2 % de la population active). Plusieurs
branches professionnelles ont déjà instauré un salaire minimum pour
leurs salariés. Cette initiative a donc été rejetée largement par le
peuple à 73,4 % et par tous les cantons, mais comme le soulignait le quotidien genevois Le Temps de ce samedi,
les syndicats ont réussi grâce à cette campagne à instaurer un seuil
« psychologique » de 4.000 francs par mois qui pourrait peser dans les
prochaines négociations. Le refus a été assez général, regroupant les
cantons ruraux et urbains, francophones et alémaniques.
Suspense sur le Gripen
Le peuple suisse a également rejeté l'achat de 22 avions de
combat suédois Gripen par la Confédération. Le résultat est cependant
plus serré, le "non" a en effet atteint 53,4 %. Le parlement et le
gouvernement avaient décidé de cet achat - au détriment du Rafale
français - afin de « moderniser » les forces aériennes helvétiques. Mais
la gauche et les écologistes ont lancé une initiative populaire pour
contester cet achat pour des raisons de coûts (3,1 milliards de francs)
et de performance de ces Gripen E qui n'existent actuellement qu'à
l'état de projets.Ce vote sur le Gripen a repris la scission entre
Suisse urbaine et rurale et entre Suisse francophone et alémanique, comme lors du vote contre l'immigration de masse du 9 février dernier.
Une troisième initiative sur le renforcement de la répression de la pédophilie
Enfin, les Suisses ont adopté une initiative pour renforcer
la répression des crimes de pédophilie et interdire que les personnes
convaincus de ce crime exerce une activité professionnelle en rapport
avec des mineurs ou des personnes dépendantes. Ce vote positif s'est
effectué malgré le refus de la majorité des partis politiques.
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