lundi 26 mai 2014

Les entreprises plus actives pour la santé des salariés

Selon le baromètre 2014 CSP Formation, les employeurs privilégient la communication interne pour sensibiliser les salariés. Les directions jouent un rôle clé.
 
Les entreprises se mobilisent de plus en plus en faveur de la santé de leurs salariés. Selon le baromètre de la qualité de vie et de la santé au travail de CSP Formation, 86,6 % des employeurs ont lancé des actions cette année. Ils ne sont que 13,4 % à déclarer n'avoir mené aucune opération de prévention. Soit une baisse de 2,7 % par rapport à l'an dernier.
Plus d'un employeur sur deux a mené une action préventive sur l'analyse des risques et la mise à jour du document unique qui doit recenser tous les risques. Sans surprise, les entreprises sont plus nombreuses à s'intéresser au stress et aux risques psychologiques (50,8 % en 2014 contre 42,8 % en 2013).

Environ 44 % ont aménagé des postes de travail. Soit une légère progression de 2 % par rapport à il y a un an. Délaissant les méthodes d'évangélisation visant le maximum de salariés, les employeurs préfèrent de plus en plus mener des opérations ciblées.
Les sociétés privilégient la communication interne qui progresse de 14 points par rapport à 2013 pour sensibiliser leurs collaborateurs. «L'amélioration de la communication, et ce n'est pas une surprise, devient un outil significatif au service de la qualité de vie au travail», explique Frédéric Marchal, responsable de l'offre qualité de vie au travail chez CSP Formation.
Cet outil devance très nettement l'amélioration de l'environnement au travail (44,8 %). L'optimisation de l'organisation du travail arrive en troisième position avec 37,2 %.
Toutefois, les entreprises ont encore des progrès à réaliser pour mieux utiliser les atouts de la communication interne. «Elles doivent créer de nouveaux canaux de communication: il faut susciter des espaces d'échange où les salariés peuvent exprimer leur ressenti, trouver des solutions à leur problème éventuel, partager des bonnes pratiques», poursuit Frédéric Marchal qui propose plusieurs pistes.
L'employeur peut encourager la mise en place de réunions de travail pendant lesquelles des groupes se réunissent régulièrement pour traiter un sujet précis. Il peut aussi favoriser des groupes où les salariés partagent leurs bonnes pratiques.

Des solutions peu coûteuses

Enfin, deux personnes ayant suivi une formation peuvent former un binôme pour s'épauler face aux difficultés. Les spécialistes baptisent cette dernière méthode le «peer coaching».
Toutes ces solutions ont l'avantage «d'être peu coûteuses. Mais les clés du succès restent les mêmes: les groupes d'échange doivent respecter des méthodes précises. La direction doit soutenir ces initiatives», observe Frédéric Marchal. Car comme toujours en matière de management, l'engagement des dirigeants est un élément essentiel à la réussite du programme.
L'édition 2014 du baromètre CSP Formation le souligne encore une fois cette année. 65,2 % des responsables interrogés jugent que l'engagement des directions en matière de santé au travail «est la condition sine qua non du succès des actions engagées».
Près d'un sondé sur deux (47,2 %) estime que le peu d'intérêt porté par les managers à ce sujet est le premier frein à la mise en place d'actions. Cette explication devance les contraintes budgétaires, l'absence de visibilité du retour sur investissement ou le découragement provoqué par la mise en place d'un dispositif très contraignant.

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