vendredi 16 mai 2014

Des étudiants américains font annuler leurs examens grâce à Twitter

La semaine dernière, un étudiant texan obtenait de sa professeure d’arts plastiques l’annulation d’un contrôle s’il obtenait 15.000 retweets. La direction, agacée, est intervenue mais la pratique fait désormais des émules.
Al’approche des périodes d’examens, les étudiants débordent souvent d’imagination pour se soustraire à leurs obligations. Andrew Muennink, étudiant de la Round Rock High School au Texas, a eu l’idée de lancer un pari original à sa professeur d’arts plastiques, Cindy House: dans le cas où il obtient un nombre suffisant de retweet comportant la photo de leur accord, les examens, prévus à la fin du mois, sont annulés. A l’issue d’une véritable négociation - l’étudiant a émis une première offre à 5000 retweets, refusée -, le «contrat» se scelle à 15.000 reprises à présenter avant le 23 mai, à minuit.
Le texan est relativement confiant, conscient de sa réputation sur le réseau social. «Je fais de mon mieux en cours mais les épreuves sont si difficiles. Puis, je me suis rappelé que j’avais pas mal de followers» raconte-t-il à ABC News, le lendemain du «deal». Au bout de seulement quelques heures, la barre est dépassée. Le jeune, titulaire de l’équipe de football américain de son école, est aux anges: «Je pense que les autres écoles devraient essayer, car c’est vraiment extraordinaire de voir à quel point Twitter peut avoir de l’influence».
Malheureusement pour lui, le «deal» n’est absolument pas du goût de l’administration de l’établissement, mise au courant par le reportage d’ABC le 8 mai. Deux jours plus tard, dans un communiqué officiel, l’école texane annonce le maintien des toutes les épreuves.


Andrew Muennink: «Si j’obtiens 15.000 retweets, vous annulez l’examen d’arts plastiques» - <a href=7mai 2014 -"/>
Andrew Muennink: «Si j’obtiens 15.000 retweets, vous annulez l’examen d’arts plastiques» - 7mai 2014 -
Malgré tout, l’astuce d’Andrew Muennink a inspiré très rapidement des dizaines d’autres étudiants à travers le pays. Selon les négociations et l’examen dont il est question, les objectifs sont plus ou moins élevés. Le buzz est tel que certains hashtags, comme #NoFinal, deviennent entre le 8 et le 9 mai parmi les sujets les plus évoqués sur le réseau social.

@katelynwood27: «Si nous obtenons 5.000 retweets, vous annulez l’examen sur Jules César» - <a href=7mai 2014 -"/>
@katelynwood27: «Si nous obtenons 5.000 retweets, vous annulez l’examen sur Jules César» - 7mai 2014 -

@FaithBreads: «Si nous obtenons 10.000 retweets, nos partiels sont annulés» - <a href=8mai 2014 -"/>
@FaithBreads: «Si nous obtenons 10.000 retweets, nos partiels sont annulés» - 8mai 2014 -
On relève parmi les dizaines de tentatives certains cas insolites: comme cet étudiant méticuleux qui a rédigé un contrat «papier», signé et daté pour s’éviter tous risques, ou encore ce professeur, particulièrement dur en affaires, qui ne demande pas moins de 3 millions de retweets pour accéder à la demande de ses étudiants. Cette mode n’a, pour l’heure, pas encore débarqué en France ; pour les lycéens, il faudra donc certainement se concentrer sur les révisions du baccalauréat, prévu dans quelques semaines.

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