mardi 20 mai 2014

Seuls 16% des DRH pensent que la baisse de charges créera des emplois

Selon presque quatre directeurs des ressources humaines sur dix la baisse des charges patronales promise par le gouvernement dans le pacte de responsabilité n'engendrera à court terme "aucun effet significatif", révèle un sondage publié mardi.
Les professionnels des ressources humaines ne partagent pas l'optimisme du gouvernement. Ils ne sont que 16% à estimer que la baisse des charges patronales proposée dans le pacte de responsabilité produira à court terme des créations d'emplois, selon une étude publiée mardi par l'Association nationale des directeurs des ressources humaines et le cabinet Inergie.

37% des directeurs des ressources humaines (DRH) interrogés pensent au contraire que la baisse des charges promise par le gouvernement ne va engendrer à court terme "aucun changement significatif".

Selon 24% des DRH, la baisse des charges permettra d'augmenter les marges

L'exécutif, lui, attend jusqu'à 500.000 emplois créés à l'horizon 2017 grâce aux 20 milliards du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) et aux 10 milliards d'euros d'exonérations de cotisations patronales sur les salaires compris entre le Smic et 3,5 fois le Smic prévus dans le pacte de responsabilité.
Selon les DRH, toutefois, la baisse des charges pourrait "produire à court terme" des investissements (25%), une politique de rémunération plus attractive (25%), une augmentation des marges (24%).

Perte de confiance dans la loi sur la sécurisation de l'emploi

Le même scepticisme frappe d'ailleurs la loi sur la sécurisation de l'emploi, un an après sa promulgation. Alors qu'en avril 2013 54% des DRH considéraient que cette réforme répond à l'objectif de flexibiliser l'emploi, ils ne sont plus que 19% à partager cet avis aujourd'hui. Seuls 23% considèrent d'ailleurs que cette loi permet de sécuriser le parcours professionnel des salariés, contre 44% l'année dernière.
17% estiment en revanche que la loi de sécurisation de l'emploi peut leur permettre de "maintenir des emplois malgré des difficultés conjoncturelles" et 23% pensent que cette loi favorise la mobilité interne.
Promulguée en juin 2013, la loi sur la sécurisation de l'emploi accorde plus de flexibilité aux entreprises (accords de maintien dans l'emploi, mobilité interne, refonte des procédures de licenciement) et crée de nouveaux droits pour les salariés (droits rechargeables au chômage, compte individuel formation, encadrement des temps partiels).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire