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vendredi 9 mai 2014
Barclays porte à 19.000 ses suppressions de postes
La banque d'investissement, qui
avait atteint son apogée sous l'ancien patron Bob Diamond avec le rachat
des activités américaines de Lehman Brothers en 2008, ne sera plus le
premier moteur de Barclays.
Barclays renonce officiellement à son ambition de concurrencer Goldman Sachs et JPMorgan.
Jeudi, la banque a dévoilé un drastique plan de restructuration de sa
banque financement et d'investissement (BFI), dont les résultats
fléchissaient depuis plusieurs exercices. Au premier trimestre, les
revenus de cette division affichaient une chute de 28 % sur un an. Antony Jenkins,
le PDG de Barclays, a expliqué que le ralentissement de ces activités
était provoqué par les nouvelles régulations, qui minent la rentabilité
des opérations de trading, et serait donc permanent. Dans ces
conditions, il a choisi de couper net dans sa BFI: d'ici à 2016, il
entend supprimer un emploi sur quatre, soit 7.000 postes, de cette
division. En février, la banque avait déjà annoncé 12.000 suppressions
de postes répartis entre les autres divisions du groupe.
La banque de détail à l'honneur
Barclays
ne couvrira alors plus l'intégralité des géographies et des métiers. En
Asie, la banque va revoir drastiquement à la baisse ses ambitions,
ainsi que sur les marchés des dérivés complexes. «C'est une
simplification courageuse de Barclays. Nous serons une banque
internationale focalisée et opérant uniquement dans des domaines où nous
avons les compétences, la taille et les avantages compétitifs», a
détaillé le PDG, en place depuis 2012. La banque d'investissement, qui
avait atteint son apogée sous l'ancien patron Bob Diamond avec le rachat des activités américaines de Lehman Brothers
en 2008, ne sera plus le premier moteur de Barclays. Le groupe revient à
ses fondamentaux historiques en remettant à l'honneur sa banque de
détail britannique et sa gestion de fortune. Barclays a aussi
annoncé jeudi la création d'une structure de défaisance, qui accueillera
les actifs dont le groupe souhaite se séparer, parmi lesquels des
portefeuilles de sa banque d'investissement mais aussi ses filiales de
banque de détail en Europe du Sud et en France. Barclays avait
déjà tenté ces dernières années de vendre sa banque de détail française.
Les prochains mois s'annoncent donc rudes pour les salariés du champion
britannique. Les actionnaires, en revanche, se sont déclarés très
satisfaits des mesures annoncées, et notamment de la promesse d'une
rentabilité de plus de 12 % des capitaux propres. Le titre s'est envolé
de 7,87 % à la Bourse de Londres.
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