Comment combler le retard de la France dans le numérique
Les députées Corinne Erhel et Laure de La Raudière dressent des
pistes dans un rapport parlementaire présenté ce jour en commission des
affaires économiques. Elles mettent l’accent sur l’apprentissage de
l’informatique et la nécessité d’insuffler la culture startup dans les
grands groupes.
« Les succès numériques français sont encore trop rares
» constatent Corinne Erhel et Laure de La Raudière, dans un rapport
parlementaire destiné à mobiliser les élus et les pouvoirs publics.
« Sans actions fortes, nous serons laissés sur le bas-côté de la route »
mettent-elles en garde. Dans ce rapport d'une centaine de pages
présenté ce mercredi devant la commission des affaires économiques de
l'Assemblée nationale, la députée PS des côtes d'Armor et la députée UMP
d'Eure-et-Loir dressent aussi des pistes pour que la France tire parti
de cette révolution numérique. Elles insistent sur l'éducation,
préconisant de « rendre obligatoire l'enseignement informatique dans les collèges »,
d'éveiller les élèves du primaire au « codage », à la programmation
informatique, et de créer un CAPES et une agrégation d'informatique.
Elles proposent aussi d'élargir le champ des activités reconnues par la
formation professionnelle aux « MOOC », les cours en ligne ouverts à
tous, l'e-learning etc.
Des startuppers dans les conseils d'administration du CAC 40 ?
Les parlementaires estiment aussi nécessaire d'insuffler la
culture startup dans les grands groupes : elles recommandent par exemple
d'inciter « les conseils d'administrations des entreprises du CAC 40 » à intégrer « un membre ayant fondé une startup innovante. »
En matière de financement, le rapport souligne la nécessite de
s'attaquer aux lacunes en capital risque de notre écosystème et
encourage « l'Etat à investir dans des fonds d'investissement privés sur le modèle de l'initiative israélienne Yozma. »
Les députées suggèrent aussi de confier à la Cour des Comptes une
mission d'évaluation des dispositifs de soutien public au numérique.
Elles reprennent également des recommandations de la mission Big data.
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