Robert Benmosche (ici lors des
dernières Rencontres Amrae à Deauville) devrait quitter l’assureur AIG
début 2015. L’assureur prépare donc sa succession et voudrait trouver un
nouveau PDG d’ici septembre.
L’assureur américain AIG devrait choisir
d’ici septembre le successeur de son PDG Robert Benmosche, 69 ans, qui
souhaite se retirer début 2015 pour des raisons de santé, rapporte
dimanche le Wall Street Journal (WSJ) sur son site internet.
M. Benmosche souffre d’un cancer et a
annoncé fin 2012 qu’il se retirerait deux ans plus tard pour passer
davantage de temps dans son vignoble en Croatie. Depuis, AIG est à la
recherche de son successeur. Le choix du groupe américain, sauvé au plus
fort de la crise par l’argent des contribuables, se serait arrêté sur
deux noms en interne, affirme le WSJ citant des sources proches du
dossier.
D’un côté, il y a Peter Hancock, 55 ans,
ancien banquier chez JPMorgan, à la tête de la très stratégique
division assurance dommages, à la peine depuis quelques mois. Lors de
son arrivée au sein du groupe en 2010, nombre d’analystes y avaient vu
une façon de le préparer à prendre naturellement le relais après M.
Benmosche.
De l’autre côté, Jay Wintrob, 57 ans,
qui est à la tête de la division assurance-vie et retraite, dont tous
les signaux sont au vert. La décision se fera entre les deux, croit
savoir le WSJ, à moins que l’un et l’autre ne déclinent. Contacté par
l’AFP, un porte-parole de l’assureur, Jon Diat, n’a ni infirmé ni
confirmé ces informations.
“M. Bemosche a déjà fait part de ses projets de se retirer en début 2015″, a-t-il indiqué. Et d’ajouter que
“le conseil d’administration a déjà passé beaucoup de temps à lui
trouver un successeur. Il a examiné des candidatures internes et
externes“.
M. Benmosche avait pris les rênes de
l’assureur à l’été 2009. Il a permis au groupe de remonter la pente
après son sauvetage public au prix d’une douloureuse restructuration
marquée par des cessions d’actifs et des réductions de coûts. AIG pèse
désormais la moitié de ce qu’il était avant la crise financière. Il a
réalisé un bénéfice net de 1,60Md de dollars au premier trimestre.
Au bord de la faillite en 2008, AIG
avait dû sa survie à l’intervention de l’état fédéral. Il avait reçu
180Mds de dollars, qu’il a remboursés depuis. L’assureur avait souffert
de produits d’assurance sur des produits financiers adossés à des prêts
immobiliers à l’origine de la crise financière.
(Avec AFP)
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