mardi 24 juin 2014

Affaire BNP Paribas : la France se tourne vers ses partenaires européens

Selon le Financial Times, François Hollande aurait discuté du dossier avec Angela Merkel et approché d’autres gouvernements en Europe. Selon le New York Times, les autorités de régulation newyorkaises ont imposé à BNP Paribas un magistrat chargé de surveiller ses activités.

Chaque jour apporte son lot de découvertes dans l’affaire BNP Paribas. Alors que l’on semble proche d’un dénouement judiciaire, l’agence Reuters ayant révélé lundi que la banque française, qui a violé des embargos américains concernant des opérations libellées en dollars entre 2002 et 2009, s’expose à une amende pouvant atteindre 8 à 9 milliards de dollars , le Financial Times révèle mardi que la France aurait fait appel à ses partenaires européens pour faire pression sur les Etats-Unis.

L’affaire BNP Paribas a pris une allure politique lorsque François Hollande a tenté de réclamer la clémence auprès de Barack Obama. Le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a également estimé au début du mois que le contentieux qui oppose la banque de la rue d’Antin à l’administration américaine risquait d’avoir des conséquences « négatives » sur le traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union Européenne .
En outre, « le Président François Hollande a discuté du dossier avec Angela Merkel, la chancelière allemande, et des ministres français l’ont également abordé avec d’autres gouvernements européens, y compris le Royaume-Uni », écrit mardi le Financial Times citant un responsable français. Alors que BNP Paribas a reconnu que la pénalité encourue aux Etats-Unis pourrait « excéder très significativement » la provision de 1,1 milliard de dollars déjà constituée dans ses comptes fin 2013, certains s’inquiètent des répercussions potentielles sur le système bancaire européen.
Par ailleurs, le New York Times révèle mardi que les autorités de régulation de la finance de l’Etat de New York ont imposé à la fin 2013 à BNP Paribas la présence dans les murs de sa filiale américaine d’un magistrat chargé de surveiller ses activités. Il s’agit de Shirah Neiman, conseillère du procureur fédéral du district sud de New York, ajoute le quotidien, citant des personnes proches du dossier.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0203589997690-affaire-bnp-paribas-la-france-se-tourne-vers-ses-partenaires-europeens-1016694.php?SeDbejYDSG3tZIFB.99

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