La ville votera lundi ou mardi au Conseil de Paris le lancement d’une série d’études en vue de piétionniser une partie de la voie express rive droite. La piétonnisation il y a un an des quais rive gauche est considérée comme un succès par la municipalité.
Paris cherche à surfer sur le succès populaire de ses voies sur berges. Un an jour pour jour après l’inauguration des quais piétons de la rive gauche de la Seine
, le Conseil de Paris débattra ces jours-ci d’un projet cher à la
nouvelle maire Anne Hidalgo : débarrasser aussi des voitures la rive
droite au centre de Paris. Un ruban de bitume reliant le tunnel des
Tuileries (1er arrondissement) au port de l’Arsenal (4e), déjà
transformé depuis 2012 en « boulevard urbain » avec des feux rouges pour
réduire la vitesse. Pour aller plus loin, le Conseil de Paris votera
lundi la réalisation d’une série d’études d’impact examinant les
conséquences d’une telle suppression sur la circulation automobile. «Près de 30 % du trafic c’est du transit qui n’a rien à faire là», martèle, très déterminé, l’adjoint aux Transports, Christophe Najdovski (Europe Ecologie-Les Verts).
2,5 millions de visiteurs en un an, rive gauche
Si la mairie veut ainsi pousser son avantage, c’est que le bilan de la piétonnisation de la rive gauche est, dit-elle, « très bon »
: 2,5 millions de visiteurs en un an, -15 % de dioxyde d’azote. Alors
que le risque d’embolie était le principal argument brandi par les
détracteurs du projet, la ville affirme que les reports de circulation
et l’allongement du temps de transport sont «supportables et maîtrisés », «c
onformes et parfois même inférieurs aux prévisions ». Selon la
mairie, le temps de transport serait rallongé d’environ 1 à 2 minutes
rive gauche et de 3 minutes rive droite sur un parcours moyen d'une
demi-heure.
Reste à savoir si le
quartier, déjà souvent embouteillé, pourra supporter aisément ces
nouveaux reports, d’autant que nul ne sait encore si les transports
collectifs monteront en puissance. Prudente, la municipalité ne fixe pas
de calendrier, se donnant quelques mois pour examiner les « scénarios ».
Ce flou a encouragé l’opposition de droite à observer le silence. «Nous ne sommes pas hostiles à l’idée, mais nous attendons des détails
» explique-t-on dans l’entourage de Nathalie Kosciusko-Morizet, tête de
file de la droite à Paris. Un changement de ton notoire, toutefois,
après des mois passés l’an dernier à batailler contre la piétonnisation
sous la houlette de François Fillon alors Premier ministre et candidat
UMP aux législatives à Paris.
Trouver
une position consensuelle en interne ne sera cependant pas chose facile
pour la droite parisienne. A gauche, il n’est pas certain non plus que
l’enthousiasme des écologistes soit partagé par tous les partenaires de
gauche.
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/politique-societe/regions/0203563198394-voies-sur-berges-paris-reve-desormais-de-pietonniser-la-rive-droite-1012566.php?RGwhCJMSJHdhWTDY.99
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire