BNP: "Les États-Unis ne peuvent pas traiter comme ça leurs alliés" (Le Guen)
Le secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le
Guen a affirmé dimanche que la France agit "fortement" vis-à-vis de
Washington à propos de l'enquête qui menace BNP Paribas.
" Les États-Unis ne peuvent pas traiter comme ça leurs alliés et les subordonner à leurs intérêts géostratégiques."
C'est ainsi que Jean-Marie Le Guen, le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, a commenté dimanche sur BFM TV,
l'enquête américaine sur plusieurs banques, dont BNP Paribas. La
justice du pays tente de déterminer si la banque française a tenté de
contourner les sanctions imposées par les États-Unis contre le Soudan,
l'Iran et Cuba, entre 2002 et 2009.
Sur ce dossier: "ça bouge, ça travaille beaucoup", a affimé Jean-Marie Le Guen, "ce
type de diplomatie avec les États-Unis ne passe pas par la diplomatie
de la grosse caisse, mais c'est très clair qu'il y a une action forte de
l'État." Et d'ajouter: "je n'ai pas l'impression qu'on ait l'intention de se laisser faire."
Jusqu'à 10 milliards de dollars d'amende?
Le montant de l'amende n'est pas fixé. Mais, selon des sources du Wall Street Journal, il pourrait atteindre 10 milliards de dollars. En
plus de cette amende, BNP Paribas pourrait se voir interdire pendant un
certain temps de régler des transactions en dollars. La durée d'une
telle suspension n'est pas précisée, ni les activités concernées.
Matignon et Banque de France sur le pont
Les services du Premier ministre français ont quant à eux fait savoir que "le
ministre des Finances et les autorités de supervision du secteur
bancaire se tiennent régulièrement informés de l'évolution de la
situation". De son côté, la Banque de France a indiqué vendredi suivre ce dossier avec la plus "extrême" attention. Enfin, comme le pointe l'agence Bloomberg, ce litige risque fort de s'inviter aux commémoration des 70 ans du débarquement, vendredi 6 juin.
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