D-Day pour la BNP? L'amende de
10 milliards de dollars qui plane sur la banque française s'est invitée
au menu des discussions entre François Hollande et Barack Obama, reçu
pour célébrer les 70 ans du débarquement de Normandie. Si le dîner a
bien eu lieu, jeudi soir, le sujet, lui est loin d'être clôt ce
vendredi.
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Une amende encore plus salée?
Pour rappel, les procureurs de New York enquêtent sur les activités de la banque française, soupçonnée d'avoir contourné des sanctions contre plusieurs pays (dont le Soudan et l'Iran) entre 2002 et 2009.
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Fabius inquiet pour les négociations transatlantiques
Le ministre des Affaires étrangères, qui s'est déjà exprimé sur le sujet quelques jours plus tôt, hausse le ton ce vendredi. Interrogé sur RTL, Laurent Fabius a déclaré à ce propos:
"Ce traité (transatlantique) ne peut exister que sur une base de réciprocité (...) Évidemment, si dans le cas d'une banque européenne, c'était de l'unilatéralisme qu'il s'agissait, et non pas de réciprocité, ça risque d'avoir des conséquences négatives."
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Georges Chodron de Courcel sur la sellette?
Le régulateur bancaire de New York,
Benjamin Lawski, demanderait le départ du directeur général délégué de
BNP Paribas, Georges Chodron de Courcel, révèle jeudi l'agence Reuters
citant "une source au fait du dossier". Celui-ci figurerait
parmi plus d'une dizaine de collaborateurs que le régulateur
souhaiterait voir quitter l'établissement de crédit, dans le cadre du
réglèment du contentieux qui oppose la banque française et les autorités américaines, ajoute Reuters.
Selon cette même source, le départ de Chodron de Courcel,
qui est directeur général délégué de BNP Paribas depuis juin 2003, en
charge de la banque de financement et d'investissement, serait probable.
Toutefois, tant une porte-parole de la banque que le régulateur
bancaire ont refusé de commenter ces informations, précise l'agence.Les administrateurs de la banque feraient toutefois "bloc" et soutiendraient "à l'unanimité" la direction et sa stratégie, selon une autre source citée par Reuters. Cette dernière ajoute que la BNP n'envisageait pas le départ de hauts dirigeants dans le cadre des négociations avec les autorités américaines.
Ce n'est pas ce qu'affirmait jeudi le Wall Street Journal, qui selon des sources anonymes, indiquait que le président du groupe, Baudouin Prot lui-même, serait sur la sellette.
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