Les assureurs opérant en France -les filiales françaises, s'agissant des opérateurs mondiaux- ont dégagé globalement un bénéfice net de 8,6 milliards d'euros en 2013, selon des données présentées ce mercredi par la Fédération française des sociétés d'assurance. Un résultat global en forte hausse par rapport à celui de 2012 (+39%), mais qui n'est pas lié à des performances particulièrement bonnes dans les différentes branches d'activité.
Dégradation dans l'automobile
Dans le domaine de l'automobile, les résultats se dégradent sous deux effets: le coût moyen de l'indemnisation des dommages corporels augmente régulièrement (+11%% depuis 2009), de même que celui des bris de glace (+13%) ou des dommages matériels (+8%). Une hausse des coûts par accident compensée jusqu'à présent par la baisse de leur nombre. Or les accidents ne diminuent plus. Leur fréquence a même augmenté début 2014.Résultat toujours déficitaire pour l'assurance habitation
S'agissant de l'assurance habitation, en dépit d'une hausse constante des tarifs, depuis une dizaine d'années, ce résultat technique est toujours déficitaire: les coûts dépassent de 4% les cotisations encaissées (ratio combiné de 104). Un résultat à peine plus favorable qu'en 2012.Le nombre de cambriolages a littéralement explosé depuis 2008 (+50%), et les événements naturels grèvent les comptes des assureurs. Sur la période juin 2013-juin 2014, les aléas climatiques ont coûté 2,5 milliards d'euros aux assureurs, contre une moyenne annuelle de 1,5 milliard, au cours des 20 dernières années.
Des profits en hausse grâce aux produits financiers
Comment les assureurs sont-ils parvenus, alors, à augmenter leurs profits de 39%? C'est simplement grâce aux produits financiers qu'ils ont amélioré leur rentabilité. Le CAC 40 n'a pas été pour rien dans l'augmentation de ces produits (+18% en 2013).La FFSA souligne que la hausse de rentabilité, qui atteint 8,5% en 2013 (résultat net/capitaux propres) permet seulement de revenir au niveau moyen des années 2007-2012. "Un retour à la normale", donc.
Mais le risque existe que l'année 2014 soit moins florissante, de ce point de vue.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire