Ne plus avoir à payer les 23 euros d'une consultation chez le
généraliste est une bonne chose. C'est l'idée que tentera de défendre ce
jeudi Marisol Touraine
lors de la présentation de la future loi de santé publique. Malgré les
réticences des médecins, la ministre des Affaires sociales devrait
confirmer sa volonté de mettre en place le tiers payant généralisé dès 2017.
Le tiers payant, qui se pratique déjà en pharmacie, permet au patient de ne pas avancer l'argent de la consultation. La somme est directement remboursée au médecin par l'assurance maladie et, le cas échéant, par la complémentaire santé du patient. Elle se pratique déjà dans 30 à 40% des consultations des généralistes pour les bénéficiaires de la CMU (couverture maladie universelle), de la CMU-C (complémentaire) ou encore de l'AME (aide médicale de l'Etat). Marisol Touraine souhaite l'élargir à tous les malades bénéficiaires de l'aide à la complémentaire santé (ACS) d'ici fin 2014, puis à tous les Français d'ici à 2017.
Il s'agit de l'une des mesures phares du projet de loi de santé publique qui est présenté ce jeudi avant un examen au Parlement début 2015. Son objectif selon la ministre: permettre un meilleur accès aux soins aux Français qui ont tendance à renoncer à une consultation médicale, faute de pouvoir avancer les frais. Mais aussi désengorger les hôpitaux où certains patients, n'ayant pas de complémentaire santé, se rendent afin de bénéficier du tiers payant.
Mais les médecins sont farouchement opposés au dispositif tel qu'il est présenté. «Transformer la carte vitale en carte de paiement, c'est déresponsabiliser le patient et c'est banaliser l'acte médical, qui deviendra un service et un dû avec le risque de surconsommation. La gratuité induit des comportements différents. Et je n'ai pas envie que mon acte n'ait aucune valeur. C'est une question de respect du médecin», explique ainsi Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération syndicale des médecins de France (CSMF), dans les colonnes du Parisien.
Les professionnels de santé s'inquiètent également des problèmes techniques qui s'annoncent avec le tiers payant généralisé. Ils veulent être sûrs que les 400 mutuelles françaises les paieront en temps et en heure après une consultation afin d'éviter les trous dans leur trésorerie. Les médecins s'interrogent également sur la façon dont l'Assurance Maladie compte faire payer au patient la franchise de 1 euro qui jusqu'ici était directement prélevée sur le remboursement.
Marisol Touraine a déjà tenté de les rassurer en affirmant que les risques de trésorerie ou de charge administrative supplémentaire devaient être «totalement maîtrisés et écartés». Mais les syndicats voient se profiler une nouvelle usine à gaz. «Si la ministre nous impose la généralisation du tiers payant, nous entrerons en conflit ouvert», prévient la CSMF.
Le tiers payant, qui se pratique déjà en pharmacie, permet au patient de ne pas avancer l'argent de la consultation. La somme est directement remboursée au médecin par l'assurance maladie et, le cas échéant, par la complémentaire santé du patient. Elle se pratique déjà dans 30 à 40% des consultations des généralistes pour les bénéficiaires de la CMU (couverture maladie universelle), de la CMU-C (complémentaire) ou encore de l'AME (aide médicale de l'Etat). Marisol Touraine souhaite l'élargir à tous les malades bénéficiaires de l'aide à la complémentaire santé (ACS) d'ici fin 2014, puis à tous les Français d'ici à 2017.
Il s'agit de l'une des mesures phares du projet de loi de santé publique qui est présenté ce jeudi avant un examen au Parlement début 2015. Son objectif selon la ministre: permettre un meilleur accès aux soins aux Français qui ont tendance à renoncer à une consultation médicale, faute de pouvoir avancer les frais. Mais aussi désengorger les hôpitaux où certains patients, n'ayant pas de complémentaire santé, se rendent afin de bénéficier du tiers payant.
Mais les médecins sont farouchement opposés au dispositif tel qu'il est présenté. «Transformer la carte vitale en carte de paiement, c'est déresponsabiliser le patient et c'est banaliser l'acte médical, qui deviendra un service et un dû avec le risque de surconsommation. La gratuité induit des comportements différents. Et je n'ai pas envie que mon acte n'ait aucune valeur. C'est une question de respect du médecin», explique ainsi Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération syndicale des médecins de France (CSMF), dans les colonnes du Parisien.
Les professionnels de santé s'inquiètent également des problèmes techniques qui s'annoncent avec le tiers payant généralisé. Ils veulent être sûrs que les 400 mutuelles françaises les paieront en temps et en heure après une consultation afin d'éviter les trous dans leur trésorerie. Les médecins s'interrogent également sur la façon dont l'Assurance Maladie compte faire payer au patient la franchise de 1 euro qui jusqu'ici était directement prélevée sur le remboursement.
Marisol Touraine a déjà tenté de les rassurer en affirmant que les risques de trésorerie ou de charge administrative supplémentaire devaient être «totalement maîtrisés et écartés». Mais les syndicats voient se profiler une nouvelle usine à gaz. «Si la ministre nous impose la généralisation du tiers payant, nous entrerons en conflit ouvert», prévient la CSMF.
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