Le Conseil d'orientation des
retraites (COR) doit remettre jeudi à Matignon son premier rapport « sur
les évolutions et les perspectives des retraites en France ».
C'est la première brique du nouveau dispositif de surveillance du système des retraites, instauré par la réforme de la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine.
Le Conseil d'orientation des retraites (COR) doit remettre jeudi à
Matignon son premier rapport «sur les évolutions et les perspectives des
retraites en France». Ce document, que Le Figaro a pu consulter,
doit aider le futur Comité de suivi des retraites (CSR) à faire ses
recommandations au gouvernement en cas de dérive du système. Mais cette
institution, créée par la réforme Touraine, n'a pas encore été mise en
place. Elle devrait l'être «sous peu» afin de donner son premier avis au
gouvernement cet été, promet-on au ministère des Affaires sociales.
Le COR note ainsi que les taux de cotisation retraite ont augmenté de plus d'un point depuis 2012. Ils atteignent désormais plus d'un quart du salaire brut, soit 25,2 % en 2014 et dépasseront 26 % en 2017. Cela reste inférieur de 1,9 point au plafond maximal fixé par décret. Le gouvernement a aussi réclamé son avis sur l'équité du système. Un sujet inextricable, auquel le Conseil n'apporte souvent que des réponses de Normand aux questions posées. «Aucune génération n'apparaît systématiquement avantagée par rapport aux autres» au regard des différents critères d'équité, observe le COR. Certes, d'un côté les plus anciennes ont moins cotisé que les plus jeunes, et l'écart entre leur dernier salaire et leur première pension est relativement faible, relève le COR. Mais, comme elles bénéficient d'une espérance de vie plus courte, elles profitent moins longtemps de leur retraite.
Une chose est sûre: le fossé entre le dernier salaire et la pension ne cessera de se creuser ces prochaines décennies dans le privé. Pour la génération née en 1953, la retraite d'un non-cadre représentera 75,1 % du dernier salaire, contre seulement 67,8 % pour la génération de 1977. Ce chiffre reste toutefois juste au-dessus du seuil plancher de deux tiers du salaire choisi par l'exécutif, rappelle le COR.
Le Conseil dresse enfin un constat plus tranché sur l'équité entre hommes et femmes. «Le niveau de vie moyen des femmes retraitées reste inférieur de 5 à 6 % à celui des hommes», note le COR. Et de rappeler que le principal outil qui pourrait combler en partie ce fossé, la majoration de pension de 10 % pour les parents de trois enfants ou plus, profite davantage aux hommes parce qu'ils ont, justement, des pensions supérieures. Le gouvernement, qui n'a pas souhaité s'atteler à la question lors de la réforme, attend justement un rapport sur le sujet.
Réponses de Normand
Dans son rapport, le COR ne répond pas à la question qui fâche. À savoir: faudra-t-il de nouvelles mesures, quelques mois à peine après la réforme Touraine, pour rééquilibrer le système? Il demande un délai supplémentaire de six mois pour y parvenir. Mais il fait tout de même quelques constats riches d'enseignements.Le COR note ainsi que les taux de cotisation retraite ont augmenté de plus d'un point depuis 2012. Ils atteignent désormais plus d'un quart du salaire brut, soit 25,2 % en 2014 et dépasseront 26 % en 2017. Cela reste inférieur de 1,9 point au plafond maximal fixé par décret. Le gouvernement a aussi réclamé son avis sur l'équité du système. Un sujet inextricable, auquel le Conseil n'apporte souvent que des réponses de Normand aux questions posées. «Aucune génération n'apparaît systématiquement avantagée par rapport aux autres» au regard des différents critères d'équité, observe le COR. Certes, d'un côté les plus anciennes ont moins cotisé que les plus jeunes, et l'écart entre leur dernier salaire et leur première pension est relativement faible, relève le COR. Mais, comme elles bénéficient d'une espérance de vie plus courte, elles profitent moins longtemps de leur retraite.
Une chose est sûre: le fossé entre le dernier salaire et la pension ne cessera de se creuser ces prochaines décennies dans le privé. Pour la génération née en 1953, la retraite d'un non-cadre représentera 75,1 % du dernier salaire, contre seulement 67,8 % pour la génération de 1977. Ce chiffre reste toutefois juste au-dessus du seuil plancher de deux tiers du salaire choisi par l'exécutif, rappelle le COR.
Le Conseil dresse enfin un constat plus tranché sur l'équité entre hommes et femmes. «Le niveau de vie moyen des femmes retraitées reste inférieur de 5 à 6 % à celui des hommes», note le COR. Et de rappeler que le principal outil qui pourrait combler en partie ce fossé, la majoration de pension de 10 % pour les parents de trois enfants ou plus, profite davantage aux hommes parce qu'ils ont, justement, des pensions supérieures. Le gouvernement, qui n'a pas souhaité s'atteler à la question lors de la réforme, attend justement un rapport sur le sujet.
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