Au sortir d’une année 2013
marquée par des hausses de chiffre d’affaires et de résultat net, Smacl
Assurances se prépare à un tournant avec l’arrivée de Jean-Luc de
Boissieu à la présidence de la mutuelle d’assurances.
C’est “une succession parfaite“,
affirme Jean-Luc de Boissieu, nouveau retraité du Gema, élu président
du conseil de surveillance de Smacl Assurances lors de l’Assemblée
générale de la mutuelle le 20 juin. L’ancien président, Michel Paves,
avait choisi le secrétaire général du Gema de longue date et a organisé
sa succession dans de bonnes conditions.
La mutuelle d’assurances spécialisée
dans la couverture des collectivités et des associations entre dans une
nouvelle ère. Le nouveau président a constitué autour de lui un Conseil
de surveillance “dans la perspective de Solvabilité II” avec
des membres tels que François Werner, président du FGAO et maire de
Villers-lès-Nancy (54), Jean Auroux, ancien ministre et fondateur de la
fédération des villes moyennes ou encore Pierre Coilbault, conseiller
général du Val-d’Oise et conseiller technique auprès du CNFPT,
l’instance de représentation des collectivités territoriales.
“Ils réunissent toutes les qualités […] et sont représentatifs de notre sociétariat”, avance Jean-Luc de Boissieu. “Quand on cherche les compétences, on les trouve“, ajoute le nouveau président, “je souhaite à nos concurrents d’avoir le même type de conseil”.
Très au fait des sujets réglementaires, et de Solvabilité II en
particulier, pendant ses années passées au Gema, Jean-Luc de Boissieu a
donc choisi de “donner un exemple de ce que l’on peut faire pour appliquer intelligemment Solva II”.
En quête de partenaires
Poussée par cette nouvelle dynamique,
Smacl Assurances veut faire face à une concurrence de plus en plus forte
d’organismes français et étrangers. A propos des opérateurs venus de
l’étranger, attirés par “les 56.000 communes que compte la France”, Christian Ottavioli, président du directoire de la mutuelle d’assurances, explique “qu’ils font un coup mais ça ne dure pas, faute de services”. “Nous devons entretenir et préserver le lien avec nos sociétaires”, estime Jean-Luc de Boissieu. D’autant que Smacl évolue sur un marché de “risques de pointe” qui est renouvelé d’un quart par an par appels d’offre.
Autre axe, les dirigeants cherchent des
partenaires avec la sérénité de résultats positifs. Satisfait de
l’accord avec Pacifica (Crédit Agricole Assurances) considéré comme “un accélérateur” pour Smacl Assurances, la mutuelle pourrait envisager de nouveaux partenariat “avec des opérateurs du monde de la banque ou de l’assurance” pour atteindre une taille plus importante et diversifier ses réseaux et ses offres.
Tous les indicateurs au vert en 2013
Smacl Assurances sort d’une bonne année
2013. Le résultat net est positif de 6,2M d’euros, contre 1,2M en 2012.
Le chiffre d’affaires croît de 20M d’euros à 341M. Un résultat acquis “malgré une sinistralité extrêmement forte”,
explique Christian Ottavioli. La sinistralité atteint 35M d’euros brut
de réassurance pour la mutuelle, très réassurée en raison des risques
qu’elle gère. Les bons résultats et la “résistance” de
l’organisme tiennent à l’optimisation du plan de réassurance qui a joué
en 2013 ainsi qu’à la révision des calculs sur les risques climatiques
réalisé depuis quatre ans, selon les dirigeants.
Malgré tout, le ratio sinistres sur cotisations est à 84%, auquel s’ajoute un ratio de frais généraux de 19,8%. “Le marché n’est pas encore assez mature. Le ratio de sinistres sur cotisations doit être de 80 – 75% net de réassurance“, relève Christian Ottavioli.
Smacl Assurances se lance dans une
nouvelle aventure, toujours portée par ses ambitions d’atteindre les
100M d’euros de fonds propres (62,3 en 2013) d’ici 4 ans. La réforme
territoriale avec la réduction du nombre de régions n’est pas de nature à
inquiéter les dirigeants qui voient une opportunité de meilleures
expertises, de process plus travaillés. “C’est résolument une opportunité” pour la Smacl.
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