Les journaux français ne sont pas les seuls à
avoir rempli leurs colonnes de l'affaire Alstom ces derniers jours. La
saga des offres croisées sur le fleuron de l'industrie française a aussi
été amplement traitée par la presse étrangère. L'américain General
Electric et l'allemand Siemens étant en lice, les titres anglosaxons et
la presse d'outre-rhin se sont particulièrement épanchés sur le dossier.
Sans surprise, un accueil particulièrement élogieux est réservé au résultat de la compétition aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
A cette fin, "la solution d'Airbus (d'un partenariat franco-allemand) pourrait être moins appropriée aujourd'hui, dès lors que les sociétés européennes cherchent des partenaires plus éloignés, en partie afin de mieux accéder à leurs marchés", considère le journal américain. C'est bien pour cette raison d'ailleurs que "le Conseil d'administration d'Alstom était heureux de vendre à la société américaine en avril", souligne l'article, qui rappelle: celui-ci "n'a été dissuadé que par les véhémentes objections d'Arnaud Montebourg".
"L'accord est aussi une importante avancée dans sa stratégie de réduction de la dépendance du groupe de GE Capital, son département financier. Un échec aurait soulevé des questions tant sur son efficacité que sur sa vision", souligne le quotidien.
Le ton est en revanche plus sceptique outre-rhin - voire outre-alpes, dès lors que la parole est donnée à un journaliste basé à Berlin.
D'autre part, non seulement la défaite n'a pas véritablement affecté la réputation de Joe Kaeser, mais l'acquisition d'Alstom aurait risqué de "dépasser les capacités de gestion de Siemens, causant encore plus d'incertitude", analyse Die Welt. Par ailleurs, remarque le journal allemand, en France non plus la nouvelle "alliance" n'est pas unanimement saluée: "on ne sait pas encore qui aura le dernier mot", insiste Die Welt.
"Un choix du faible et peu populaire président français François Hollande" par lequel "la France - 'Grand malade' d'Europe - trahit l'Europe et l'affaiblit", insiste le quotidien italien, y voyant carrément un "nouveau signe de crise entre l'Allemagne d'une Angela Merkel qui désormais s'entend mieux avec Renzi et la France en déclin, devenue dangereuse pour tout le monde depuis l'envol des populistes de Marine Le Pen". Le journal italien admet toutefois l'existence d'une certaine logique: le pays étant à la dérive, "l'Etat-patron, typiquement français depuis les temps de Colbert, cherche le meilleur acheteur", déplore La Repubblica, soulignant toutefois qu'un risque guette: "les Américains, quand ils arrivent, arrivent pour décider".
Sans surprise, un accueil particulièrement élogieux est réservé au résultat de la compétition aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
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Une alliance adaptée aux défis de la globalisation, souligne The Economist
A cette fin, "la solution d'Airbus (d'un partenariat franco-allemand) pourrait être moins appropriée aujourd'hui, dès lors que les sociétés européennes cherchent des partenaires plus éloignés, en partie afin de mieux accéder à leurs marchés", considère le journal américain. C'est bien pour cette raison d'ailleurs que "le Conseil d'administration d'Alstom était heureux de vendre à la société américaine en avril", souligne l'article, qui rappelle: celui-ci "n'a été dissuadé que par les véhémentes objections d'Arnaud Montebourg".
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"Une victoire pour Immelt", selon le Financial Times
"L'accord est aussi une importante avancée dans sa stratégie de réduction de la dépendance du groupe de GE Capital, son département financier. Un échec aurait soulevé des questions tant sur son efficacité que sur sa vision", souligne le quotidien.
Le ton est en revanche plus sceptique outre-rhin - voire outre-alpes, dès lors que la parole est donnée à un journaliste basé à Berlin.
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Pour Die Welt, la bataille pour Alstom "n'a pas de gagnant clair"
D'autre part, non seulement la défaite n'a pas véritablement affecté la réputation de Joe Kaeser, mais l'acquisition d'Alstom aurait risqué de "dépasser les capacités de gestion de Siemens, causant encore plus d'incertitude", analyse Die Welt. Par ailleurs, remarque le journal allemand, en France non plus la nouvelle "alliance" n'est pas unanimement saluée: "on ne sait pas encore qui aura le dernier mot", insiste Die Welt.
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L'Europe trahie, selon La Repubblica
"Un choix du faible et peu populaire président français François Hollande" par lequel "la France - 'Grand malade' d'Europe - trahit l'Europe et l'affaiblit", insiste le quotidien italien, y voyant carrément un "nouveau signe de crise entre l'Allemagne d'une Angela Merkel qui désormais s'entend mieux avec Renzi et la France en déclin, devenue dangereuse pour tout le monde depuis l'envol des populistes de Marine Le Pen". Le journal italien admet toutefois l'existence d'une certaine logique: le pays étant à la dérive, "l'Etat-patron, typiquement français depuis les temps de Colbert, cherche le meilleur acheteur", déplore La Repubblica, soulignant toutefois qu'un risque guette: "les Américains, quand ils arrivent, arrivent pour décider".
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