BNP Paribas a droit à une plume de président pour la défendre. François Hollande a écrit au président Obama à propos de l'affaire judiciaire qui menace la banque française. L'Elysée a confirmé ce mercredi l'envoi de ce courrier, confirmant une information du New York Times selon lequel il a tenté de joindre la Maison Blanche.
Dans sa lettre, le président français "a attiré l'attention" de son homologue américain "sur le caractère disproportionné des sanctions envisagées et des risques associés à celles-ci", a précisé l'Elysée.
Respect de l'indépendance de la justice
L'établissement risque une amende record pouvant aller jusqu'à 10 milliards de dollars. Une enquête est actuellement en cours à New-York sur des soupçons de contournement des sanctions imposées à plusieurs pays dont l'Iran et le Soudan entre 2002 et 2009.Le chef de l'Etat a également écrit:
"Dans le respect de l'indépendance de la justice, la procédure [doit] se poursuivre sur des bases raisonnables, en lien étroit avec les autorités de régulation financière."
Rencontre en Normandie
Les deux chefs d'Etat doivent se rencontrer à la fin de la semaine pour célébrer les 70 ans du débarquement en Normandie.Le dossier BNP Paribas risque fort de prendre de la place lors de cette rencontre. D'autant qu'il est ardemment défendu par les responsables politiques français. Le ministre des Affaires étrangères a ainsi fait état mardi de ses craintes qu'une condamnation aboutisse à une "décision injuste et unilatérale". La veille, le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen s'était montré plus direct encore en affirmant que les Etats-Unis ne devaient "pas subordonner [leurs alliés] à leurs intérêts géosratégiques".
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