La courbe du chômage n'est près de s'inverser, si l'on en croit le rapport sur le projet de loi de finances rectificative publié ce week-end par la rapporteure générale du Budget, Valérie Rabault. La députée socialiste, qui s'était elle-même déplacée au début du mois au ministère des Finances
pour obtenir des documents susceptibles de répondre à ses questions, a
évalué l'impact sur la croissance économique et l'emploi des 50
milliards d'euros d'économies annoncées par le gouvernement d'ici 2017,
et du pacte de responsabilité et de solidarité.
Compte tenu des élements d'information dont elle dispose, la députée estime qu'une baisse des dépenses de l'État de 50 milliards d'euros, soit l'équivalent de 2 points de PIB, «aurait un impact négatif sur la croissance de 0,7% par an en moyenne entre 2015 et 2017, et pourrait entraîner la suppression de 250.000 emplois» à l'horizon de la fin du quinquennat. Si la baisse des dépenses publiques a un impact récessif indiscutable sur la croissance, toutes les économies ne se valent pas, constate cependant la députée: une baisse de l'investissement public a, par exemple, un effet négatif beaucoup plus important qu'une baisse des dépenses de fonctionnement ou des prestations versées aux ménages. D'après les élements déjà fournis par le gouvernement - que la députée juge insuffisamment détaillés -, la baisse des dépenses de fonctionnement de l'Etat devrait participer pour 18 milliards d'euros aux économies escomptées.
Le solde entre les emplois détruits par les mesures d'économies et ceux créés par le pacte de responsabilité et de solidarité reste négatif: 60.000 emplois seraient détruits d'ici la fin du quinquennat, selon les prévisions de la rapporteure du Budget. Valérie Rabault n'en valide pas moins la stratégie du gouvernement. D'abord parce qu'en l'absence de mesures pour réduire le déficit, «la dégradation des conditions de financement du déficit et de la charge de la dette serait à très court terme insurmontable». La députée souhaite d'ailleurs obtenir des services de Bercy une estimation des effets positifs du redressement des comptes public sur l'activité. Sur la méthode ensuite, puisqu'elle note que «la reprise progressive devrait être moins impactée, à moyen terme, par la baisse des dépenses que par une nouvelle hausse des prélèvements».
Michel Sapin n'en conteste pas moins ce chiffrage, qualifié lundi de «calculs en chambre, extrêmement théoriques». «Elle s'appuie sur une évaluation de la Direction générale du Trésor qui se fonde sur des hypothèses de ce que pouvait être le plan d'économies» lorsqu'il a été annoncé, en janvier, explique-t-il. Pour le ministre, une telle évaluation ne pourra être réalisée avec précision qu'au moment de la présentation du Budget pour 2015, lorsque le plan d'économies sera connu en détail.
Compte tenu des élements d'information dont elle dispose, la députée estime qu'une baisse des dépenses de l'État de 50 milliards d'euros, soit l'équivalent de 2 points de PIB, «aurait un impact négatif sur la croissance de 0,7% par an en moyenne entre 2015 et 2017, et pourrait entraîner la suppression de 250.000 emplois» à l'horizon de la fin du quinquennat. Si la baisse des dépenses publiques a un impact récessif indiscutable sur la croissance, toutes les économies ne se valent pas, constate cependant la députée: une baisse de l'investissement public a, par exemple, un effet négatif beaucoup plus important qu'une baisse des dépenses de fonctionnement ou des prestations versées aux ménages. D'après les élements déjà fournis par le gouvernement - que la députée juge insuffisamment détaillés -, la baisse des dépenses de fonctionnement de l'Etat devrait participer pour 18 milliards d'euros aux économies escomptées.
90.000 emplois détruits
D'ici 2017, cet impact récessif sera, cependant, en partie compensé par les mesures en faveur des entreprises et des ménages prévues dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité. A l'horizon 2017, 41 milliards d'euros seront déboursés en faveur des entreprises et 20,9 milliards en faveur des ménages (allègements de cotisations salariales sur les bas salaires, mesure sur la bas du barème de l'impôt sur le revenu...). L'ensemble des dépenses liées au pacte de responsabilité et de croissance devrait à l'inverser «rehausser l'activité de 0,6 point à l'horizon 2017 et créer 190.000 emplois». L'allègement des cotisations patronales devrait, à elle seule, créer ou sauvegarder 150.000 emplois d'ici 2017.Le solde entre les emplois détruits par les mesures d'économies et ceux créés par le pacte de responsabilité et de solidarité reste négatif: 60.000 emplois seraient détruits d'ici la fin du quinquennat, selon les prévisions de la rapporteure du Budget. Valérie Rabault n'en valide pas moins la stratégie du gouvernement. D'abord parce qu'en l'absence de mesures pour réduire le déficit, «la dégradation des conditions de financement du déficit et de la charge de la dette serait à très court terme insurmontable». La députée souhaite d'ailleurs obtenir des services de Bercy une estimation des effets positifs du redressement des comptes public sur l'activité. Sur la méthode ensuite, puisqu'elle note que «la reprise progressive devrait être moins impactée, à moyen terme, par la baisse des dépenses que par une nouvelle hausse des prélèvements».
Michel Sapin n'en conteste pas moins ce chiffrage, qualifié lundi de «calculs en chambre, extrêmement théoriques». «Elle s'appuie sur une évaluation de la Direction générale du Trésor qui se fonde sur des hypothèses de ce que pouvait être le plan d'économies» lorsqu'il a été annoncé, en janvier, explique-t-il. Pour le ministre, une telle évaluation ne pourra être réalisée avec précision qu'au moment de la présentation du Budget pour 2015, lorsque le plan d'économies sera connu en détail.
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