Le numéro trois des services de
téléphonie mobile, Sprint, négocie le rachat de T-Mobile à Deutsche
Telekom. La presse américaine évoque une vente à quelque 31 milliards de
dollars. La fusion des deux opérateurs contrôlés par des groupes
étrangers boulverserait le paysage concurrentiel américain.
Une
nouvelle fusion gigantesque se prépare dans les télécommunications. À
condition que les autorités réglementaires aux États-Unis donnent leur
feu vert, ce qui est loin d'être acquis. Selon la presse américaine,
Sprint, le numéro trois des services de téléphonie mobile, est proche
d'un accord pour acheter T-Mobile US, le numéro quatre du secteur.
Ce dernier est détenu à 67% par Deutsche Telekom. Trouver un prix qui convienne à l'opérateur allemand n'est pas le seul défi à relever dans cette transaction. Pour le moment, Sprint serait prêt à valoriser la filiale américaine de Deutsche Telekom à près de 31 milliards de dollars. La finalisation d'un accord est envisagée pour l'été. La transaction est complexe car Sprint pour arriver à ce prix doit proposer de payer une partie en numéraire et l'autre en actions. Deutsche Telekom doit aussi accepter de rester actionnaire minoritaire du nouvel ensemble. Pour le moment Sprint payerait la moitié en actions, le reste en cash. Le géant allemand conserverait quelque 15% du groupe.
Voilà des années que Deutsche Telekom cherche preneur. En 2011 AT&T, le deuxième opérateur américain avait offert 39 milliards de dollars pour avaler T-Mobile US. Mais les autorités réglementaires avaient bloqué l'opération pour éviter une trop grande concentration de l'industrie qui aurait nuit à la concurrence.
Le paysage a changé depuis. Pour la première fois depuis bien longtemps le consommateur américain remarque que le quasi-cartel composé par le numéro un, Verizon d'une part et AT&T d'autre part, est obligé de réduire ses tarifs relativement élevés pour tenir tête à Sprint et T-Mobile. La politique agressive de la filiale allemande y est certes pour quelquechose. Mais Sprint n'est pas en reste depuis que le milliardaire japonais Masayoshi Son en a pris le contrôle. Le fondateur de SoftBank Corp. détient 80% du numéro trois et affiche son intention d'ébranler l'ordre en place jusqu'à présent propice au maintien de marges élévées pour Verizon et AT&T.
L'autre grand changement tient à la grosse opération réalisée plus tôt cette année par Verizon. L'opérateur a payé la somme fabuleuse de 130 milliards de dollars à Vodafone afin de devenir le propriétaire unique de Verizon Wireless. Le numéro un américain de la téléphonie mobile dispose désormais de toutes les ressources générées par son activité pour investir dans son réseau et résister aux assauts de concurrents.
Or, dernier changement récent, AT&T n'est plus en position de conquérant. Le véto mis à son rachat de T-Mobile en 2011 l'a échaudé. Le numéro deux américain a un moment envisager d'acquérir un opérateur en Europe. Mais il vient finalement d'accepter de payer près de 49 milliards de dollars pour acquérir DirecTV, le numéro deux de la télévision par satellite. Il faudra des mois avant que la transaction soit acceptée par les régulateurs. En attendant Sprint a la voie relativement libre pour réessayer de convaincre Washington qu'une plus grande concentration dans cette industrie ne serait pas contraire aux intérêts des consommateurs.
Ce dernier est détenu à 67% par Deutsche Telekom. Trouver un prix qui convienne à l'opérateur allemand n'est pas le seul défi à relever dans cette transaction. Pour le moment, Sprint serait prêt à valoriser la filiale américaine de Deutsche Telekom à près de 31 milliards de dollars. La finalisation d'un accord est envisagée pour l'été. La transaction est complexe car Sprint pour arriver à ce prix doit proposer de payer une partie en numéraire et l'autre en actions. Deutsche Telekom doit aussi accepter de rester actionnaire minoritaire du nouvel ensemble. Pour le moment Sprint payerait la moitié en actions, le reste en cash. Le géant allemand conserverait quelque 15% du groupe.
Voilà des années que Deutsche Telekom cherche preneur. En 2011 AT&T, le deuxième opérateur américain avait offert 39 milliards de dollars pour avaler T-Mobile US. Mais les autorités réglementaires avaient bloqué l'opération pour éviter une trop grande concentration de l'industrie qui aurait nuit à la concurrence.
Le paysage a changé depuis. Pour la première fois depuis bien longtemps le consommateur américain remarque que le quasi-cartel composé par le numéro un, Verizon d'une part et AT&T d'autre part, est obligé de réduire ses tarifs relativement élevés pour tenir tête à Sprint et T-Mobile. La politique agressive de la filiale allemande y est certes pour quelquechose. Mais Sprint n'est pas en reste depuis que le milliardaire japonais Masayoshi Son en a pris le contrôle. Le fondateur de SoftBank Corp. détient 80% du numéro trois et affiche son intention d'ébranler l'ordre en place jusqu'à présent propice au maintien de marges élévées pour Verizon et AT&T.
L'autre grand changement tient à la grosse opération réalisée plus tôt cette année par Verizon. L'opérateur a payé la somme fabuleuse de 130 milliards de dollars à Vodafone afin de devenir le propriétaire unique de Verizon Wireless. Le numéro un américain de la téléphonie mobile dispose désormais de toutes les ressources générées par son activité pour investir dans son réseau et résister aux assauts de concurrents.
Or, dernier changement récent, AT&T n'est plus en position de conquérant. Le véto mis à son rachat de T-Mobile en 2011 l'a échaudé. Le numéro deux américain a un moment envisager d'acquérir un opérateur en Europe. Mais il vient finalement d'accepter de payer près de 49 milliards de dollars pour acquérir DirecTV, le numéro deux de la télévision par satellite. Il faudra des mois avant que la transaction soit acceptée par les régulateurs. En attendant Sprint a la voie relativement libre pour réessayer de convaincre Washington qu'une plus grande concentration dans cette industrie ne serait pas contraire aux intérêts des consommateurs.
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