Lagardère, Axel Springer et quelque 400 autres acteurs du numérique vont porter plainte à Bruxelles contre le moteur de recherche pour abus de position dominante.
La future plainte des éditeurs contre Google vient compléter les procédures déjà en cours devant la Commission. - AFP
Après la petite bombe lâchée mardi par la Cour de justice de l’Union européenne concernant le droit à l’oubli, qui peut dans certains cas lui être opposé
, Google se trouve à nouveau sur la sellette. Cette fois, ce sont
quelque 400 acteurs européens du numérique, parmi lesquels les groupes
de média Lagardère, CCM Benchmark ou Axel Springer, qui préparent une
plainte contre le moteur devant la Commission européenne pour abus de
position dominante, selon plusieurs sources.
La
plainte devrait être dévoilée jeudi lors de la première conférence de
l’Open Internet Project (OIP) organisée à Paris pour défendre « la
neutralité du Net », selon les organisateurs et des membres de
l’initiative. Cette démarche vient compléter les procédures en cours
devant la Commission et met en avant de nouveaux « excès » de Google,
indiquent les plaignants. En décembre, Bruxelles, qui jusqu’alors avait
joué la carte de la conciliation, avait rejeté les propositions de Google pour répondre aux accusations d’abus de position dominante .
Manipuler les résultats
Les entreprises du numériques, start-up,
éditeurs en ligne ou organisations de consommateurs, qui ont rejoint
l’OIP, s’inquiètent de la situation de monopole du géant américain de
l’Internet qui, affirment-il, « manipule les résultats de recherche afin
de promouvoir ses propres services et dégrader ceux de ses
concurrents ». A l’occasion de la conférence, les membres devraient
signer un manifeste.
Le Ministre
français de l’Economie Arnaud Montebourg ainsi que Ole Schroeder,
Secrétaire d’Etat parlementaire du ministère fédéral de l’Intérieur et
député du Bundestag et Francesco Boccia, Président de la Commission des
finances de la Chambre des députés italienne, devraient intervenir à la
conférence.
L’OIP, une
plate-forme créée par des entrepreneurs français et allemands, veut,
outre sa plainte, informer les citoyens européens des enjeux de la
neutralité du net et mettra en ligne dès le 15 juin un site Internet
participatif. Il comprendra notamment un observatoire ouvert aux
contributions extérieures et permettra aux associations, consommateurs
ou entreprises d’exposer les cas précis où Google a pu les pénaliser.
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