mardi 13 mai 2014

Barclays annonce une restructuration majeure

Après le suisse UBS, c'est au tour de Barclays de tailler à la hâche dans les effectifs de sa banque d'investissement. Le britannique a annoncé, jeudi 8 mai, qu'il prévoyait de supprimer, d'ici à 2016, 7 000 postes dans ses activités de marchés et autres financements de grandes entreprises, soit un quart des emplois de ce qui fut l'un des fleurons du groupe.

Depuis la crise financière, sur fond de scandale du Libor et d'exigences prudentielles accrues, Barclays peine à redresser la barre. En 2013, le groupe a affiché un rendement de ses fonds propres de 4,5 %, très insuffisant si l'on estime autour de 9 %-10 % le coût du capital des banques.

19 000 POSTES EN MOINS DANS LES TROIS ANS
Dès lors, Antony Jenkins, qui a pris les rênes du groupe britannique en juillet 2012, a décidé de durcir encore le plan de transformation engagé en 2013. Au total, la banque, qui emploie 140 000 salariés dans le monde, entend rayer 14 000 emplois dès 2014.
C'est 2 000 de plus que ce qui avait été annoncé en février. Si on y ajoute les 5 000 postes de la banque d'investissement qui seront éliminés d'ici à 2016, cela porte à 19 000 les suppressions de postes chez Barclays en trois ans.
Si Barclays aura besoin de beaucoup moins de salariés à l'avenir, c'est parce que la banque mise sur la productivité. Mais surtout, parce qu'elle sera présente sur un spectre réduit d'activités.
Antony Jenkins a ainsi décidé de loger 400 milliards de livres d'actifs (487 milliards d'euros) dans une structure de défaisance, qui aura vocation à céder ces entités ou portefeuilles. Conséquence, la banque d'investissement ne représentera plus qu'un tiers des actifs pondérés du « bon » Barclays, contre 50 % précédemment.
Dans le fourre-tout du « mauvais » Barclays, on trouvera du négoce de matières premières, des dérivés exotiques mais aussi les agences françaises de Barclays, l'enseigne britannique souhaitant se retirer de la banque de détail en Europe où elle a perdu près d'un milliard de livres en 2013. En fait, Barclays avait déjà mis en vente sa filiale française en 2012 avant de renoncer.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire