mercredi 14 mai 2014

BNP Paribas sous la menace d'une amende de plus de 3,5 milliards de dollars

La première banque de France est accusée d'avoir violé les lois américaines interdisant aux banques établies sur le territoire des États-Unis de travailler avec l'Iran, le Soudan et Cuba de 2002 à 2009.
 
Selon la presse américaine, BNP Paribas risquerait désormais une amende de plus de 3,5 milliards de dollars pour avoir violé les lois américaines interdisant aux banques établies sur le territoire des États-Unis de travailler avec l'Iran, le Soudan et Cuba de 2002 à 2009. Fin mars, le groupe avait indiqué que la provision de 1,1 milliard de dollars pour couvrir cette affaire pourrait se révéler insuffisante. Interrogée, la banque s'est abstenue de commenter l'information.
Malgré cette amende élevée, BNP Paribas resterait sous la pression des autorités américaines pour plaider coupable de violations passibles de sanctions pénales. Les procureurs fédéraux ainsi que ceux de l'État de New York ne seraient pas convaincus qu'une telle concession, sans précédent pour un établissement de premier rang, serait de nature à ébranler gravement le système financier européen. C'est pourtant ce que le patron de BNP Paribas, accompagné des meilleurs avocats de Wall Street, aurait tenté de leur démontrer la semaine dernière à Washington et New York. Les discussions entre la banque et les autorités américaines se poursuivent et pourraient aboutir en juin. Il est possible que d'ici là le montant de l'amende soit majoré.

Un manque de coopération avec les enquêteurs

L'agressivité des procureurs s'explique, d'une part, par une politique plus sévère de l'Administration Obama à l'égard de banques jugées coupables de délits graves, même s'il s'agit de grands établissements dont la solidité est nécessaire à la stabilité du système financier. D'autre part, ils jugent que BNP Paribas n'a pas toujours été coopérative avec les enquêteurs. En traînant les pieds, la banque aurait cherché à dépasser les délais de prescription pour mettre ses employés fautifs à l'abri de poursuites pénales.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire